Nous sommes sur le monde d’Axeoth, découvert dans l’épisode Writ of Fate après la destruction d’Enroth à la fin de Chronicles. Emilia Nighthaven, sauvée par un ange lors de la destruction d’Erathia, dirige aujourd’hui un royaume que le Roi Magnus tente de s’approprier à l’aide d’un artefact capable de dominer les esprits. Mais une faible lueur d’espoir naît lorsqu’un ennemi change de camp de façon plutôt inattendue...
Ce titre apporte d’énormes changements à la série tant au niveau du gameplay que de la stratégie, des innovations qui ne sont pas toutes du goût des joueurs. Les avis sont très partagés entre les fans de la première heure et les convertis récents.
Graphiquement, c’est la claque par rapport aux moutures précédentes, la vue isométrique proposée est tout à fait adaptée et un gros effort a été fait pour relooker l’ensemble. L’interface est globalement plus agréable à l’œil, plus ergonomique, tout en conservant le structure des opus précédents. Un bon point pour NWC de ce côté-là. Les cinématiques sont belles et musicalement c’est comme d’habitude, superbe. Artistiquement, le titre est donc très bien géré et pour une fois NWC semble avoir rattrapé son retard légendaire à ce niveau.
Passons aux choses moins réjouissantes, à commencer par la gestion des héros. Ceux-ci ne se contentent plus de diriger des troupes et de leur donner un soutien partiel pendant les combats, ils participent activement aux combats et peuvent même mourir alors qu’une partie de leur armée est encore bien vivace, ce qui les met au rang d’une troupe comme une autre, fragile et difficile à protéger.
D’autre part, ils peuvent se déplacer librement seuls sur la map, là où avant un héros devait être obligatoirement accompagné d'une escorte. Enfin, et c’est sans doute le point le plus critique, il est à présent possible de grouper les héros pour en faire une entité puissante. Certes cela augmente les possibilités stratégiques en permettant de combiner les sorts et les compétences, mais d’un autre côté il suffit de constituer rapidement des groupes de héros, plus rapides, plus armés, dotés de pouvoirs magiques et d’artefacts pour prendre l’avantage sans même avoir recours aux armées.
Les armées peuvent également se déplacer librement sur la map, du coup on passe beaucoup de temps à faire des mouvements de troupes, et les parties qui étaient déjà longues augmentent encore avec parfois un grand nombre d'actions à mener à chaque tour (quand on n'en oublie pas la moitié en cours de route). Sans compter que vos armées peuvent faire de mauvaises rencontres et se faire massacrer au passage.
Le gameplay est radicalement différent, certes plus riche, mais aussi beaucoup plus complexe et finalement peu convaincant. C’est le dernier Heroes of Might and Magic et également le dernier jeu de la saga réalisé par New World Computing. Rachetée par 3DO en 1996, la boîte ne survit pas à la faillite de sa maison-mère et disparaît avec elle. La licence est sauvée par Ubisoft qui en rachète les droits en 2003. Cette licence n’incluant pas King’s Bounty, une autre société, Katauri Interactive, exploite une brèche et rachète les droits de King's Bounty qui ne fait pas officiellement partie de la saga. Elle nous propose un titre sobrement nommé King’s Bounty : The Legend qui reprend sa mécanique de jeu et l’adapte aux standards actuels.
https://www.youtube.com/watch?v=84IrRYyzaoE