Le premier épisode de Rayman a connu de multiples déclinaisons au fil des années, mais les toutes premières versions sont sorties courant 1995 sur Jaguar, PlayStation, Saturn et PC. En 2000, le titre est porté sur Game Boy Color (dans une version allégée), puis sur Game Boy Advance en 2001 et sur mobiles peu après. Rayman revient en 2008 en téléchargement sur PlayStation Network pour PS3 et PSP, cette version est aujourd'hui aussi jouable sur PS Vita. Fin 2009, une version DSiWare apparaît permettant de découvrir Rayman sur DS. Enfin, la version Game Boy Color est désormais jouable sur 3DS via la console virtuelle.
Selon l'histoire, un certain Mr Dark a enlevé le Grand Protoon, déstabilisant l'équilibre qui régnait jusqu'alors dans la vallée. Tous les Electoons qui gravitaient autour du Grand Protoon se retrouvent maintenant éparpillés et de malveillantes créatures sont même apparues un peu partout. Seul un héros est capable de remédier à la situation. Ce héros, c'est Rayman qui pique une sieste dans son hamac lorsque le jeu commence.
Rayman suit la mode des jeux de plates-formes, très en vogue dans les années 90. Le jeu se compose donc de plusieurs mondes divisés chacun en multiples niveaux et gardés par d'imposants boss. La formule est classique, mais – bien qu'il n'ait pas de bras – Rayman a plusieurs atouts dans sa manche ! Le jeu d'Ubisoft peut d'abord compter sur une réalisation hors pair. Ce sera d'ailleurs l'une des marques de fabrique de la série. Dès le premier tableau, Rayman nous invite dans un monde féerique débordant de vie et de couleurs mettant en valeur des univers parfois "réalistes" (une forêt, une montagne, une grotte) parfois beaucoup plus fantaisistes. On évolue par exemple dans un monde musical fait d'instruments, ou dans un décor rempli de crayons ou de gommes en caoutchouc.
Speed Game : Rayman Advance fini en 1H16
L'animation est également un gros point fort du jeu. Grâce à son design démembré, Rayman (mais c'est aussi vrai pour les autres personnages du jeu) profite d'une fluidité exemplaire et encore rarement vue à sa sortie. Certes, le personnage est un peu rigide à diriger et n'est pas encore le héros souple et agile que l'on connaît aujourd'hui, mais en termes d'animation pure, ce premier Rayman se rapproche déjà d'un petit dessin animé. Les musiques et les bruitages parfois très cartoon renforce d'ailleurs cette idée de même que la vie qui se dégage de chaque tableau : les fleurs dansent, les papillons virevoltent, les champignons jouent à saute moutons, etc.
Sous ses airs de jeu pour enfants, Rayman cache toutefois une vraie profondeur et une difficulté assez haute. Il y a ainsi des phases à dos de moustique qui nécessitent un maximum de précision pour contrôler la bête et éviter les dangers. Durant son périple, le héros reçoit régulièrement de nouveaux pouvoirs par la fée Bétilla lui permettant de lancer son poing pour frapper à distance ou s'agripper, ou encore de planer dans les airs en faisant l'hélicoptère avec ses cheveux. Une fois muni de ces pouvoirs, il peut alors rebrousser chemin et retourner dans des niveaux déjà visités afin de délivrer des Electoons jusque-là inaccessibles. Loin d'être accessoire, cette quête libératrice est indispensable pour espérer voir la fin du jeu. Il faut en effet trouver et ouvrir les 102 cages d'Electoons pour accéder au dernier niveau et finalement vaincre Mr Dark. Une tâche plutôt ardue qui aura découragé pas mal de joueurs de l'époque. Cela n'a pas empêché Rayman de rencontrer un certain succès allant même jusqu'à devenir le jeu PSone le plus vendu au Royaume-Uni.