Aux antipodes de tout manichéisme (sauf dans Mass Effect 1) que l’on peut voir dans d’autres sagas de SF comme Star Wars, l’aventure Mass Effect offre au joueur, par ses seules décisions, d'influer le destin des espèces conciliennes et non-conciliennes. Faire preuve de pragmatisme et ne penser qu’à l’objectif prioritaire de solution finale pour les Moissonneurs, ou opter pour un rôle de médiateur à double tranchant ? Les choix cornéliens sont légion dans Mass Effect, le joueur devant autant écouter son cœur que sa raison. Qui faut-il épargner au profit d’un autre ? Est-ce que cette décision ne va pas se retourner contre Shepard dans les heures qui suivent ? Mass Effect, c’est aussi la vitrine d’une réalité où le quotidien nous intime souvent l’obligation d’assumer nos responsabilités et nos prises de position.
Comme exemple, nous prendrons la conclusion du premier opus au cours de laquelle Shepard doit décider quoi faire du génophage. Faut-il propager le virus et s’attirer les foudres des Krogans ou au contraire l’éradiquer au risque de ne plus être dans les petits papiers des Galariens ? La décision, quelle qu’elle soit, ne sera pas sans conséquences sur la suite des événements. Une étude commandée par Electronic Arts dévoile à ce sujet que seuls 8 % des joueurs n’ont pas souhaité mettre fin au génophage alors que moins de 4 % ont préféré tirer sur Mordin. Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature, ce qui rend chaque aventure de Mass Effect originale.