Si la série des GTA reste la première à être naturellement évoquée dès qu'il est question du studio Rockstar, celle des Red Dead la suit assurément de très près. D'ailleurs, il est clair que Red Dead Redemption, en tant que jeu le plus ambitieux du studio sorti à ce jour, n'y est guère pour des prunes dans la renommée d'envergure qu'a récemment acquise la franchise. Mais ne brûlons pas les étapes, car ce n'est qu'avec Red Dead Revolver que la licence est née.
D'abord débuté par le géant nippon Capcom, le projet Red Dead Revolver est repris en cours de route par un autre studio en 2002, alors qu'il avait été menacé d'être abandonné. Ce studio n'est autre que Rockstar Games, et plus précisément Rockstar San Diego, dont la marque de fabrique mariant humour et violence se retrouvera d'ailleurs fortement inscrite dans le titre final. Red Dead Revolver connaît donc un développement difficile, avant de sortir en 2004 sur PS2 et Xbox, puis fin 2012 sur le PlayStation Store. Très inspiré par les longs métrages d'exploitation qu'étaient les westerns spaghettis des années 70, Red Dead Revolver nous plonge en plein Far West, lors du XIXe siècle. L'ambiance du jeu, qui est sans nul doute son plus gros point fort, ne se prend alors clairement pas au sérieux, l'occasion pour le joueur d'apprécier les musiques funky et le sifflement des tirs de revolver typiques et caricaturaux au possible, mais non moins délectables.
Pour ce qui est du jeu manette en mains, Red Dead Revolver est un TPS dans lequel on contrôle Red Harlow, un chasseur de primes qui cherche à venger la mort de ses parents dont il a été témoin étant enfant. On incarne également d'autres personnages de l'histoire par intermittence, mais c'est avec Red qu'on dézingue le plus souvent nos ennemis à tout-va. Il est possible de se mettre à couvert, et surtout d'utiliser le «Dead Eye» pour jouer les Clint Eastwood en éliminant toute une poignée de gus en l'espace d'une seconde. Avec le Dead Eye, l'action se met au ralenti, et alors libre à nous de locker tous nos adversaires pour faire un carnage lorsque l'écran revient à la normale. En parallèle, il ne faut pas s'attendre à un titre de la trempe d'un GTA, car hormis la seule petite ville du jeu qui fait office de HUB où faire ses emplettes et sélectionner des avis de recherche, l'expérience est assez linéaire. En dehors de cela, le soft reste classique et ne nous propose pas grand-chose de plus qu'un banal jeu d'action dans un univers western. Heureusement tout de même, on a pour l'occasion droit à des séquences de duels au revolver en un contre un, ainsi qu'à un mode multi. Red Dead Revolver s'en sort plutôt bien au final, puisqu'il se vend à 1,5 million d'exemplaires, et profite d'une bonne presse, même si elle ne s'est pas non plus extasiée pour autant.