Un peu moins glorieuse, la série des Manhunt est elle aussi à l'actif de Rockstar Games. Si sa réputation n'a jamais vraiment été au beau fixe, c'est que son goût particulier pour l'ultra violence qui sombre la plupart du temps dans le trash au gré d'exécutions gorissimes à la The Punisher, n'a jamais su camoufler son aspect ludique fort limité...
C'est en 2003 que sort le premier Manhunt sur PS2, puis sur PC et Xbox en 2004. Le jeu est développé par Rockstar North. On y incarne un certain Earl Cash, un condamné à mort dont la sentence est simulée aux yeux de tous par une mystérieuse organisation. Earl, vivant mais pas à n'importe quel prix, se retrouve alors embrigadé malgré lui dans une sorte de snuff movie glauque dans la ville de Carcer City, de laquelle il ne pourra s'échapper que s'il prend part à la chasse à l'homme générale qui s'y déroule. Tuer ou être tué, telle est donc la funeste devise de Carcer City, qui rappelle à n'en point douter le roman dystopique «Running Man» de Stephen King, ou plus récemment MadWorld de Platinum Games. Côté gameplay, Manhunt s'apparente en fait à un jeu d'infiltration tout ce qu'il y a de plus classique. Le but est de passer silencieusement derrière ses ennemis, et de les éliminer. Rien de transcendant à l'horizon puisque le titre se révèle vite répétitif, et assez creux au final. Encore une fois, il n'est pas grand-chose de plus qu'une débauche de violence gratuitement gore qui n'hésite pas à tout nous montrer et à tout nous faire entendre lorsqu'on étouffe nos ennemis avec un sac plastique, qu'on les étrangle, qu'on leur tranche la tête à coups de machette, j'en passe et des meilleures...