En 2009, l'univers de GTA 4 est étoffé par l'arrivée de deux stand-alone du nom de The Lost and Damned et The Ballad of Gay Tony. Une fois n'est pas coutume, il s'agit là non pas de bêtes DLC développés à la va-vite comme le voudrait hélas l'ère du temps, mais bien de vraies extensions complètes qui ne se moquent pas du joueur, et qui ajoutent à l'expérience du jeu original des pans d'histoire très travaillés. Microsoft aura d'ailleurs cerné le potentiel fort de ces contenus téléchargeables, car leur exclusivité temporaire pour la Xbox 360 est monnayée pas moins de 50 millions de dollars ! A leurs parutions, le succès commercial se concrétise comme prévu, et ce n'est donc qu'un an plus tard, en 2010, qu'ils voient le jour sur PS3 et PC (ils ressortent également en version boîte dans une compilation du nom de GTA Episodes from Liberty City).
Le premier stand-alone, The Lost and Damned, est pour le moins original puisqu'il nous permet de jouer dans la peau de Johnny Klebitz, un biker malfrat qui occupe la place de vice-président au sein de sa bande de motards. Se déroulant parallèlement à l'histoire de Niko Bellic, l'aventure de Johnny Klebitz dépeint la vie et les codes rudes des bikers qui s'affrontent entre gangs pour étendre leur influence dans la ville de Liberty City. The Lost and Damned propose donc une tout autre ambiance, d'où la présence d'un léger filtre granuleux à l'écran, ainsi que des musiques hard rock que l'on entend un peu partout. Au niveau du gameplay on reste en terrain connu, sauf qu'ici on ne se déplace pratiquement qu'à moto (ce qui nous donne d'ailleurs l'occasion régulière de faire des courses avec ses potes pendant les trajets), et que de nouvelles armes font leur apparition.
La deuxième extension, The Ballad of Gay Tony, nous met cette fois aux commandes de Luis Lopez, un latino dont le job est de seconder Tony Prince alias «Gay Tony», un homosexuel gérant de boîtes de nuit. Bourré de personnages charismatiques et attachants, ce stand-alone nous conte avec humour comment Luis va devoir aider son comparse à se dépêtrer de tous ses problèmes liés à ses trafics illégaux. Pour ce qui est du jeu, on note une nette tendance à la surenchère et à l'action sur-vitaminée dans la majorité des missions, ce qui n'est pas pour nous déplaire. De surcroît, des features nous assurant de bonnes doses d'adrénaline sont au menu, telles que la nitro qu'on peut utiliser durant les courses, ou le retour du base jump.