Avec GTA 4, le feuilleton ne pouvait que se poursuivre, car avec un style graphique plus réaliste, induisant forcément un impact psychologique plus fort au joueur lorsqu'il y tuait un individu, le nouveau jeu de Rockstar devint le nouveau bouc émissaire. En sus, si les scènes de sexe avaient été auparavant suggérées dans les GTA, elles étaient à présent concrètes à l'écran lorsque Niko interagissait avec une prostituée, ou même lors de certaines cinématiques dans les stand-alone. Aussi ridicule que cela puisse paraître, les médias n'ont cessé d'incriminer GTA 4 lorsqu'en 2008, des séries de délits et de crimes furent commis par des jeunes qui disaient ensuite s'être inspirés du jeu en question. On pense au garçon de 13 ans qui avait mis le feu à des voitures à Lyon en France, à la bande de jeunes qui avaient fait de même près d'Atlanta aux Etats-Unis, ou pire, au jeune thaïlandais qui avait tiré sur un chauffeur de taxi (suite à quoi GTA 4 fut retiré de la vente en Thaïlande).
Ce que tout le monde semble oublier dans ces histoires, c'est que de nombreuses études ont déjà démontré que les jeux vidéo ne doivent pas être considérés comme la cause première de tels drames et de telles pulsions violentes. D'autre part, Rockstar ne peut être blâmé puisque ses jeux sont clairement déconseillés aux plus jeunes. C'est toujours aux parents à qui incombe la responsabilité de veiller sur ce que leurs enfants consomment. Au passage, le livre «Grand Theft Childhood : The Surprising Truth About Violent Games» écrit par Cheryl Olson et Lawrence Kutner, se penche sur le sujet en l'étudiant de près, ce sans à priori néfaste. Enfin, est-il nécessaire de rappeler que la violence, le racisme, l'immoralité et la sexualité présents dans les jeux Rockstar ne sont finalement rien d'autre que le reflet de la réalité ? Tous les travers de la société y sont tournés en dérision et en exagération. Le studio se sert du média jeu vidéo comme moyen d'expression pour porter un regard critique sur le monde qui nous entoure.