Pour un certain nombre de raisons spécifiques, le Japon occupe une place centrale dans l'histoire et dans l'industrie du jeu vidéo. Un certain nombre de licences phares nous viennent de cet archipel, et le Japon évoque pour beaucoup de gamers des moments forts de leur vie de joueur, des personnages charismatiques, des intrigues, des éléments de gameplay, une manière de faire des jeux, une patte typiquement japonaise.
Ce «made in japan» décrié par les uns, encensé par les autres excède la sphère du jeu vidéo : quand on pense au Japon, on pense certes au jeux vidéo, aux games centers, au pachinko et à la compétition mais on pense également aux mangas, à l'animation (longs métrages et séries) et aux produits dérivés. Le jeu vidéo occupe une place importante dans la culture et l'industrie japonaise. Cette place est polymorphe, et il convient donc de la replacer plus précisément dans ce Japon réel qu'on remplace parfois dans notre imaginaire par un Japon mythifié, fantasmé.
Comment fonctionne l'industrie du jeu vidéo, quelles sont ses connections avec les autres productions culturelles japonaises ? Julien Bouvard nous donne des clés pour comprendre ce qu'il va appeler l'intermédialité.