Chose très rare chez Sega à l'époque, l'équipe chargée du développement de Castle of Illusion est reconduite dans son intégralité pour créer un autre jeu en relation avec l'univers Disney. C'est Donald qui est cette fois choisi pour être le héros de cette nouvelle aventure, baptisée QuackShot starring Donald Duck. Vêtu tel Indiana Jones, notre canard se lance dans une chasse au trésor qui ne sera pas de tout repos puisque son meilleur ennemi Pat Hibulaire, qui souhaite également mettre la main sur le magot, n'aura de cesse de lui mettre des bâtons dans les roues. Le soft se présente lui aussi comme un jeu de plates-formes, dont la grande originalité réside dans l'arme principale de Donald qui n'est autre qu'un pistolet à ventouses. Cela en dit long sur l'univers assez déjanté d'un titre dont l'ambiance s'éloigne quelque peu de celle, plus onirique, de Castle of Illusion.
Ce qui est très novateur, c'est que le jeu n'est pas linéaire et qu'il présente un aspect aventure très bien dosé : la plupart des niveaux ne sont pas accessibles immédiatement (il n'y en a que trois au début) et le héros devra accomplir certaines actions pour tous les débloquer. Les mondes à visiter sont d'une grande variété (Transylvanie, Mexique, Egypte, Pôle Sud, bateau Viking...) et bénéficient d'une qualité graphique inégalée pour l'époque. L'équipe de développement a donc encore progressé depuis Castle of Illusion, et rien que la taille des sprites suffit à le démontrer. De plus, le titre est assez long et en voir le bout demande un minimum d'investissement, d'autant plus qu'il faut tout faire d'une traite car il n'y a pas de mots de passe.
Pas de doute, QuackShot est un grand jeu de plates-formes qui, bien qu'ayant un style différent et plus humoristique, n'a pas à rougir par rapport à son prédécesseur, dont il est le digne héritier. Il reste sans doute encore à ce jour le jeu vidéo ayant le mieux mis en scène Donald Duck.