Sorti en 1992 (soit trois ans après le dessin animé éponyme de Disney) et développé par le studio Blue Sky Software, Ariel : La Petite Sirène est un jeu exclusif Megadrive qui reprend l'univers du film mais qui part sur les bases d'une histoire inédite : ici, pas de prince Eric à séduire puisqu'il faut libérer le peuple de la mer, lequel a été transformé en vers par la méchante Ursula. Pour ce faire, Ariel et papa Triton vont devoir arpenter quelques niveaux aquatiques pour libérer leurs contemporains et botter les fesses d'Ursula. Le joueur a le choix entre l'un ou l'autre de ces protagonistes, sachant que le déroulement du jeu n'en sera quasiment pas affecté puisqu'ils se manient tous les deux strictement de la même manière. Seule leur attaque diffère : Ariel utilise sa voix (!) pour se défaire des ennemis tandis que le paternel se sert de son trident. Ne tournons pas autour du pot, Ariel : La Petite Sirène est le premier Disney Megadrive franchement raté. Ce qui frappe en premier dans le titre, c'est son extrême laideur. Quand on voit les arrière-plans fades et répétitifs des niveaux, ainsi que les personnages mal découpés, on en arrive même à se demander si on est bien sur une console 16 bits. Même constat pour l'environnement sonore, qui fait amèrement regretter que les fonds marins traversés ne soient pas réellement plongés dans le monde du silence...
Mais la tare principale du jeu, c'est sans aucun doute son gameplay affreusement redondant : on passe son temps à la recherche des vers pour les libérer, et on ne fait strictement rien d'autre. Il y a bien quelques ennemis çà et là ainsi que quelques personnages secondaires (tous inutiles à l'exception notable du poisson Polochon qui ouvre des passages) mais rien à faire, le jeu manque cruellement de rythme et le joueur devant son écran aura toutes les peines du monde à ne pas s'endormir. De plus, le soft ne comporte que quatre malheureux niveaux, et se termine en une demi-heure, montre en main.
Autant de défauts qui font de ce titre un beau nanar vidéoludique, méritant d'être enfoui au plus profond de l'océan qu'il n'aurait d'ailleurs jamais du quitter.