Versions PC/PS2/GameCube/Xbox

Par peur de lasser les joueurs ou simplement par volonté de renouvellement, Electronic Arts décide de changer radicalement le concept arboré jusqu'ici par la série HP. Harry Potter et la Coupe de Feu propose une expérience se rapprochant assez clairement d'un beat'em all. L'action est omniprésente, les combats s'enchaînant les uns après les autres sans discontinuer. On l'aura compris, toute la liberté laissée aux joueurs dans les épisodes précédents a totalement disparu. Les environnements sont dorénavant fermés et il devient donc impossible de s'écarter du couloir prévu par les développeurs. La caméra propose du coup un angle fixe, ce qui occasionne d'ailleurs quelques problèmes de lisibilité lorsque les ennemis se font nombreux. La partie débute par le choix de son personnage parmi les trois héros que sont Harry, Ron et Hermione. Une décision qui n'a aucun impact sur le gameplay, précisons-le. Les deux autres protagonistes vous accompagnent en permanence dans les niveaux mais sont entièrement gérés par l'IA. Sauf si deux autres joueurs viennent se joindre à la partie. Il est en effet possible de parcourir le jeu à trois. L'aventure a même été pensée dans ce sens. Outre le fait que tous les personnages doivent unir leurs forces contre les vagues d'ennemis qui déferlent, ils ont surtout besoin d'utiliser certains sorts simultanément pour débloquer certains passages. Il est bien entendu préférable de pouvoir compter sur ses potes, plutôt que sur l'IA qui a tendance à tarder avant de comprendre la situation. Du côté des contrôles, le jeu va droit au but. Grosso modo, il faut avancer avec les sticks (ou le clavier) et utiliser deux boutons pour lancer les attaques. Selon les ennemis et surtout le contexte, les sorts sortent automatiquement de la baguette. L'absence de lock rend d'ailleurs les combats brouillons. EA continue de draguer ostensiblement les jeunes joueurs. Une furie peut également être lancée. Elle permet de décupler les pouvoirs de nos trois héros pendant un laps de temps donné.

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Une fois les ennemis tabassés et le couloir parcouru, on retombe directement dans les menus. A partir de là, il est possible de choisir sa prochaine destination si celle-ci est déverrouillée. EA a en effet eu la mauvaise idée d'obliger les joueurs à obtenir un certain nombre de boucliers pour débloquer les tableaux suivants. Ces derniers s'acquièrent en explorant de fond en comble les décors. Cela oblige évidemment le joueur à revenir régulièrement sur ses pas. Un artifice qui rallonge la durée de vie du jeu mais qui le rend aussi très répétitif malgré l'effort fourni pour offrir des séquences différentes (vol en balai, natation...). Avant de repartir dérouiller d'autres adversaires, il faudra aussi passer par les menus pour assigner trois cartes bonus à chacun de ses personnages. Elles se déverrouillent au fur et à mesure que l'on monte de niveau et s'achètent grâce aux dragées collectées dans les tableaux. Ces cartes peuvent par exemple augmenter l'efficacité des sorts ou renforcer l'endurance des personnages. Si au cœur de l'action, les effets lumineux et le plaisir de lancer un paquet de sorts ravageurs rendent l'ensemble plaisant, il faut avouer que l'on a perdu énormément du charme de la série. La progression faite de couloirs successifs et l'enchaînement brut de niveaux brisent complètement l'immersion du joueur. Pire, les cinématiques s'avèrent affreuses et l'histoire très confuse. EA a de toute façon choisi pour la première fois de laisser complètement de côté le livre pour se concentrer sur le film. Du coup, le scénario perd toute consistance et on finit par parcourir les tableaux sans trop savoir pourquoi. Une période d'errance qui ne sera pas trop longue toutefois, la durée de vie du jeu étant nettement inférieure à dix heures. Il paraissait donc évident que l'orientation prise par Electronic Arts avec Harry Potter et la Coupe de Feu allait faire débat. Et cela n'a pas manqué. Si certains joueurs ont aimé la pêche qui se dégageait des combats et la progression très linéaire de l'aventure, d'autres (la majorité) ont déploré le manque de profondeur du titre et la trahison qu'il représente envers l'esprit de la série qui demeurait jusqu'ici très fidèle à l'œuvre de J.K. Rowling.

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Versions PSP/DS/GBA

Pour la première apparition de la licence sur PSP, EA offre une expérience très similaire à celles disponibles sur les versions principales. A la différence près que certaines options pourtant essentielles ont été enlevées. On pense à la possibilité de jouer à trois et surtout, à l'impossibilité de signaler à ses coéquipiers gérés par l'IA que l'on a besoin d'eux. Le jeu affiche en prime les mêmes défauts (narration, durée de vie, répétitivité) que les versions qu'il singe. Un constat que l'on peut également faire pour les moutures DS et GBA, par ailleurs très similaires. Alors que le autres années, EA avait l'habitude d'adapter le style de jeu aux supports, cette fois, la firme américaine décide de pondre le même gameplay pour tous et de changer deux trois petites choses en fonction des consoles. Sur DS, l'écran tactile est par exemple exploité pour lancer certaines attaques. Plus généralement, les versions DS et GBA proposent tout de même quelques énigmes qui leur sont propres et qui viennent égayer les parties.

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