Project Zero II fait preuve d'un visuel un peu à part dans la série, et en cela interviennent plusieurs critères fondamentaux. Tout d'abord, l'apparence des fantômes et des héroïnes colle parfaitement avec les environnements, et l'esthétique folklorique japonaise est plus que jamais ancrée dans le moindre détail visuel (vêtements, décorations et ameublement sont tous très soignés et imprégnés de cette culture : voir le chapitre sur le Japon traditionnel). La direction artistique elle, éclate à l'écran notamment lors des passages en extérieur. Admirez la forêt, le cimetière, l'intérieur du grand arbre ou la vue du village sur la colline, et vous m'en direz des nouvelles ! De même, le choix des couleurs est assez phénoménal, surtout à la vue du contraste entre le noir, le blanc et le rouge pourpre des fameux papillons qui marquent la touche de poésie qu'il nous fallait. Un mélange de couleurs dont s'inspirera beaucoup le jeu The Path, au passage. Mais ce qui frappe plus que tout, c'est à quel point le level design est extrêmement crédible. Tout en mettant en valeur la beauté des environnements, il renforce l'immersion grâce à une représentation on ne peut plus fidèle de l'architecture des demeures ou des alentours du village de Tous les Dieux. Les images parlent d'elles-mêmes.