La substantifique moelle des Project Zero a toujours été leur ambiance, et en cela, Mask of the Lunar Eclipse ne déçoit pas le moins du monde. Avec une mise en scène renouvelée et pleine d'idées, ce volet apporte un vent de fraîcheur à la série (enfin, façon de parler). Les opus PS2 étaient déjà renversants à ce niveau-là, mais ici, on atteint vraiment des sommets. Car en plus des scènes vidéo ou contextuelles toutes deux d'une grandeur cinématographique si ce n'est plus, des scripts sont désormais présents lors des apparitions des fantômes les plus « communs ». On perd donc quelque peu les arrivées aléatoires des fantômes lors des anciens épisodes, qui nous faisaient difficilement sursauter. On regrette en revanche que la caméra soit toujours collée au personnage, ce qui rend les angles de caméra plus conventionnels. Une perte très préjudiciable, sûrement due au fait que le level design soit ici plus tortueux qu'avant. Malgré tout, graphiquement parlant, la Wii nous dote d'une progéniture d'excellente qualité. Chacun des petits effets visuels amènent leur pierre à l'édifice pour former une immersion parfaite. Les animations des héroïnes, la brume, les ondulations, les lumières et les filtres adoptés embellissent le travail qui a été fait sur les décors, déjà très beaux, détaillés et qui plus est variés (le jeu n'est plus vraiment un huit clos, même si les allers-retours sont toujours de service, le genre l'exigeant). Et pendant tout ce temps, la majesté des nappes sonores perdure et se classe sans mal sur le podium des meilleures bandes-son de survival actuelles, tous supports confondus…