PS1 juillet 1999 (FR) / 1999 (US) / 24 février 1999 (JP)
PS3 PSP (Playstation Network) 19 mars 2009 (FR) / 9 septembre 2009 (US)
Nous voici à l'E3 de 1998. Deux ans après avoir popularisé le genre du survival-horror avec Resident Evil, la Playstation s'apprête à en accueillir un nouveau représentant, et pas des moindres. Le trailer de Silent Hill diffusé à l'E3 se trouve être on ne peut plus prometteur. Une ambiance déjà palpable, un scénario visiblement étoffé, une réalisation d'orfèvre ainsi qu'une musique très originale et portant presque à elle seule l'atmosphère du titre. Autant dire qu'une telle prouesse ne pouvait laisser de marbre. Le genre du survival n'était encore qu'à l'état d'embryon dans son exploitation, ce qui rendait d'autant plus surprenant l'aspect sophistiqué du jeu de Konami.
Puis voilà arrivé 1999, son année de sortie. Nous pouvons enfin découvrir avec fébrilité ce qui se trame dans cette fameuse colline silencieuse. L'intrigue nous expose avec simplicité la situation dont le joueur doit se dépêtrer : Harry Mason, en vacances avec sa fille Cheryl, arrive dans un mystérieux village fantôme suite à un accident de voiture. Pas de chance pour lui, sa fille a disparu. En bon paternel, il décide de partir à sa recherche. Si presque aucun individu « civilisé » n'est présent dans cette ville, d'immondes créatures se mettront sur la route du héros. Ces dernières ne sont autres que le reflet malsain et vicié d'un esprit torturé, et ne deviennent vraiment hostiles que lorsque sonne une alarme digne des couvre-feux les plus lugubres. D'ailleurs, c'est avec désarroi que Harry (et le joueur) constate que cette sirène est aussi annonciatrice d'un changement spatial total. En effet, dès son retentissement, le décor se transforme en véritable enfer, théâtre de décombres faits de chair, de métal et de sang.