Dans un film de David Lynch, l'évolution du monde environnant se fait en fonction des changements psychologiques du personnage principal. Dans un Silent Hill, c'est absolument la totalité de ce qui nous est montré, qui n'est pas vraiment réel. Le héros s'inflige lui-même une descente imaginaire vers les enfers, jusqu'à faire complètement abstraction de sa vie réelle. La frontière du fantastique est alors dépassée, puisque l'univers où l'on évolue est à la fois une perception sensorielle et un produit imaginatif. Silent Hill 2, Homecoming et Shattered Memories représentent parfaitement ce concept. Mais la fin « Bad » du premier épisode l'inaugurait déjà, car l'on retrouvait Harry Mason, se réveillant (ou pas...) au volant de sa voiture après un mauvais rêve.