Qui ne s'est pas égaré dans un Silent Hill... Des portes coincées, d'autres qui ont la poignée cassée et une dernière qui, tout simplement, « ne s'ouvre pas ». Volontairement tortueux, le level design fait tout pour nous confondre et nous angoisser. Même les phases en extérieur ne nous indiqueraient pour rien au monde un quelconque chemin à suivre. On se retrouve ainsi à errer dans les rues brumeuses de la ville avec autant d'hésitation et d'interrogation. Mais comment s'est-on embourbé dans ce trou perdu ?!
La série, toujours dans un souci de cohérence, nous aura habitué à ces fameuses cartes, dessinées manuellement par le héros. Réussissant tant bien que mal à cerner l'architecture des couloirs, il représente toutes les informations qui lui paraissent utiles, grâce à son fidèle crayon rouge. Des plans qui en deviennent finalement inquiétants étant donné leur relative maladresse. Silent Hill pousse même le vice de l'oppressif jusqu'à nous rendre mal à l'aise durant les sauvegardes, synonymes de transition brutale. L'écran se teinte brusquement de rouge sang et nous punirait presque de vouloir quitter ne serait-ce qu'un moment ce cauchemar environnant.