Continuant au rythme d'un Budokai par an, Atari et Bandai, les éditeurs de la série, sortent Dragon Ball Z : Budokai 3 fin 2004. Peut-être que Dimps, le développeur, a entendu les plaintes des fans après un deuxième épisode en demi-teinte, toujours est-il que leur dernier-né bénéficie de réelles innovations et améliorations. L'ambition affichée, et pour beaucoup réalisée, est de sortir le meilleur jeu Dragon Ball ayant jamais existé, surpassant ainsi le premier Budokai. Pour être le meilleur il faut déjà être complet. Et côté personnages c'est le cas puisqu'une fois que tous les guerriers sont débloqués, on a le droit à 42 personnages jouables. Et peu de jeux de baston peuvent se vanter d'offrir un choix de combattants aussi étendu. Pour arriver à un tel total, on retrouve bien sûr le casting des protagonistes de tout l'anime DBZ, mais aussi l'apparition de personnages de Dragon Ball GT, et les méchants de certains films comme Broly ou Cooler. Bon il me semble avoir déjà dit tout le mal que je pensais de GT, mais la présence des personnages des films est la bienvenue car ils font partie de l'univers étendu de Dragon Ball.
Les combats sont plus dynamiques qu'auparavant, surtout grâce à l'apport de la téléportation. En effet pendant que l'adversaire vous attaque, par simple pression d'une touche et d'un bouton de la croix directionnelle, vous vous retrouvez instantanément derrière votre adversaire. Bien évidemment, cette action consomme du ki pour ne pas rendre les choses trop faciles. De plus si vous jouez contre un humain ou à un niveau de difficulté élevée, votre adversaire peut lui aussi effectuer cette opération. Ainsi il y a parfois 4 ou 5 téléportations avant qu'un coup soit effectivement porté, exactement comme dans le dessin animé ! Les animations durant les attaques finales sont également très jolies et fidèles à l'anime. Le gameplay mêle un système de combinaison de touches pour enclencher les grosses attaques à des invitations à appuyer sur des touches spécifiques pendant les attaques afin d'augmenter les dégâts qu'elles occasionnent.
Outre les désormais inamovibles modes Duel et Championnat du Monde, les modes Histoire et Arène du Dragon confèrent à Dragon Ball Z : Budokai 3 une grande durée de vie. Le mode Histoire a été complètement revu. Le joueur a le choix au départ entre 11 personnages, parmi lesquels Goku, Vegeta ou Gohan par exemple. Le personnage se retrouve ensuite volant au-dessus de la carte d'une planète, la Terre ou Namek en l'occurrence. Ensuite libre à lui de voler jusqu'à un point sur la carte signalant un combat qui fera avancer le scénario, ou bien de se balader à la recherche de combats d'entraînement, d'argent, ou même des fameuses Dragon Balls. Le point fort est que l'aventure est différente pour chaque personnage, car elle colle à ce qui leur arrive dans le manga. N'espérez pas combattre avec Krillin dans la saga Buu ! Ce principe offre donc une bonne rejouabilité. Le mode Histoire est innovant et agréable, même si on ne retrouve pas de cinématiques pour narrer l'histoire. Un non initié aura donc du mal à comprendre ce qui arrive vraiment. Dernier mode de jeu, l'Arène du Dragon demandera de longues heures de jeu pour en venir à bout. Votre perso devra combattre une liste impressionnante d'adversaires pour passer du niveau 1 à 100, ses capacités augmentant également au fur et à mesure.
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A l'époque, jamais un jeu n'avait aussi bien retranscrit les combats dantesques du manga d'Akira Toriyama que Dragon Ball Z : Budokai 3. Les fans sont ravis et les amateurs de jeux de baston peuvent y trouver une expérience intéressante. Cependant, pour ceux qui s'étaient mis en tête de terminer le jeu, les combats devenaient trop monotones au bout d'un certain temps. Effectivement, tout comme dans le manga, le joueur inflige des dégâts à l'adversaire principalement lors des grosses attaques finales. Dans Dragon Ball Z : Budokai 3, celles-ci se déclenchent quand le personnage passe en mode Hyper (il devient tout rouge à partir d'une certaine quantité de ki). Hélas, dans la phase qui suit, celle de l'attaque, le joueur est trop passif, puisqu'on lui demande d'appuyer simplement sur une touche toutes les dix secondes. Le reste du temps, on ne fait rien à part regarder les animations des personnages, toujours les mêmes, en train de s'échanger des coups ou d'esquiver. Attention, les animations lors de ces attaques sont bien réussies, mais peut-être un peu longues et elles deviennent barbantes lorsqu'on les a vues cent fois. La saga Dragon Ball sur Playstation 2 est néanmoins loin d'être terminée…