Dragon Ball Z Gaiden : Saiyajin Zetsumetsu Keikaku sort sur NES en 1993 au Japon. Traduit en français par Chroniques de Dragon Ball Z : Le Plan pour éradiquer les Saiyens. On ne s'étendra pas ici sur le jeu en lui-même, assez mauvais et qui se trouve être un jeu de rôle basé sur un système de cartes. Si Dragon Ball Z Gaiden est intéressant, c'est qu'il s'est vu accompagné de la sortie de deux OAV (Original Animation Video). Rappelons qu'une douzaine de films ou téléfilms Dragon Ball Z sont sortis en parallèle des épisodes du dessin animé, parmi lesquels Le père de Son Goku ou L'histoire de Trunks, pour citer les plus réussis. Mais les deux OAV dont nous parlons n'ont rien à voir puisqu'il s'agit en fait d'un guide stratégique vidéo reprenant l'histoire du jeu, qui est totalement originale. C'est d'ailleurs le seul exemple d'un jeu Dragon Ball reposant totalement sur un scénario inédit. Certains jeux récents comportent bien des chapitres alternatifs dans leur mode histoire, mais leur importance reste marginale.
Les deux OAV sont réalisées comme n'importe quel autre film, et visuellement elles sont exactement comme l'anime (en revanche les musiques sont nulles puisque directement issues du jeu). On pourrait donc croire à de vrais films s'il n'y avait pas ces passages demandant au joueur de changer de lieu dans le jeu. Les joueurs peuvent donc terminer le jeu Dragon Ball Z Gaiden : Saiyajin Zetsumetsu Keikaku en suivant à la lettre les actions des personnages dans les vidéos.
Dragon Ball Z Gaiden est un des premiers exemples d'interpénétration entre le jeu vidéo et d'autres médias et ce bien avant qu'on sorte au cinéma des Resident Evil ou qu'on utilise les techniques du cinéma dans des jeux. Songez-y donc : un dessin animé tiré d'un manga qui engendre un jeu, qui à son tour engendre un dessin animé. C'est presque métaphysique… Dragon Ball Z Gaiden transcende vraiment toutes les barrières puisqu'en 2010, Dragon Ball Raging Blast 2 offre en contenu bonus la version remasterisée de l'OAV. Une bonne occasion pour les fans non japonais de la découvrir, même si le scénario laisse à désirer (c'est le cas pour beaucoup de films Dragon Ball Z ceci dit). Raging Blast 2 proposera d'ailleurs pour la première fois de jouer avec le méchant du film. Du coup, la boucle du dessus peut encore s'élargir. Un dessin animé tiré d'un manga qui engendre un jeu, qui à son tour engendre un dessin animé, qui est repris dans un autre jeu vidéo… vraiment singulier ce Dragon Ball Z Gaiden : Saiyajin Zetsumetsu Keikaku.