Les consoles de salon n'ont pas été les seules à succomber à la Dragon Ball mania. Au fil des années, une grande quantité de jeux estampillés Dragon Ball exclusifs aux consoles portables a vu le jour. Les concernant, deux tendances se dégagent. Premièrement, la qualité n'a pas toujours été au rendez-vous. A l'instar de leurs homologues sur consoles de salon, peu de titres ont fait l'unanimité. Et deuxièmement, les adaptations se sont faites à travers des genres plus variés. Pendant longtemps en effet les consoles portables n'avaient pas les capacités pour retranscrire les combats titanesques du manga, alors que la plupart des adaptations pour consoles de salon sont justement des jeux de combat. C'est donc naturellement que les consoles portables sont allées tâter le terrain du côté du RPG ou encore du jeu de cartes.
Et le premier jeu dont nous allons parler est justement un mélange des genres. Mêlant RPG et jeu de cartes, sans vraiment les mettre en évidence, est le premier jeu Dragon Ball sorti sur console portable. C'était en 1994 et sur Gameboy bien entendu. Le scénario s'étend du combat de Goku contre Piccolo jusqu'à la défaite de Vegeta. Durant les combats, le joueur doit choisir ses attaques, puis une suite d'images montre le résultat. Il n'y a aucune animation. Le joueur peut toutefois esquiver en appuyant sur un bouton au bon moment. Dragon Ball Z : Gokuh Hinshanden est sorti uniquement au Japon, et ce n'est peut-être pas plus mal tant il ne donne pas envie. Il a tout de même connu une suite sortie en 1995, et qui répond au doux nom de Dragon Ball Z 2 : Gokuh Gekitouden. Le principe de jeu est identique mais l'histoire reprend là où s'arrête celle du premier opus pour aller jusqu'à la mort de Freezer. Cette suite est exclusive au Japon elle aussi, le reste du monde devra attendre pour emmener un jeu DBZ dans sa poche.
Cette attente prend fin avec Dragon Ball Z : Les Guerriers Légendaires, qui sort sur Gameboy Color en 2002. Là encore c'est surtout sa tête qu'il faut utiliser dans ce jeu, car les combats se résolvent par un système de cartes. Au fur et à mesure de l'aventure, qui comprend le début de la saga Zeto, le joueur doit collecter des cartes pour renforcer son deck. Ces cartes sont de différentes natures (coup, esquive, concentration, rayon d'énergie, etc.) et devront être utilisées au bon moment pendant le combat, qui se déroule au tour par tour. Si le jeu n'a pas marqué les esprits, c'est qu'il est assez court, et qu'il laisse peu de place à l'action. Le joueur est le plus souvent dans une position passive, et l'ensemble manque de punch pour un jeu Dragon Ball Z.
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La même année sort Dragon Ball Z : L'Héritage de Goku sur Gameboy Advance. Cette fois-ci, le soft part à l'abordage de l'action/RPG. Pas de quoi inquiéter les mastodontes du genre mais force est de reconnaître que L'Héritage de Goku avait de quoi plaire aux fans les plus jeunes. Le gameplay est en effet assez simple et le côté RPG léger. La durée de vie est cependant assez courte. Dragon Ball Z : L'Héritage de Goku 2, suite qui sort un an plus tard, est un peu plus convaincante. Ce jeu propose de vivre la suite du scénario, c'est-à-dire la saga Cyborg. La durée de vie est augmentée et il est possible de jouer 5 personnages, contre seulement Goku dans le premier volet. On prend vraiment plaisir à explorer le monde de Dragon Ball fidèlement représenté, autant les décors que les ennemis rencontrés. Un dernier opus sortira, mais uniquement aux États-Unis. Nommé Dragon Ball Z : Buu's Fury, il traite de la dernière partie du manga, le combat contre Buu, d'où son nom. Ce troisième épisode comporte également quelques intrigues tirées des OAV et des épisodes fillers (épisodes relatant une histoire non-présente dans le manga et ajoutés pour augmenter la longueur de la série) du dessin animé comme par exemple le Tournoi de l'Au-Delà ou le combat contre Janemba. Buu's Fury n'apporte pas de changements majeurs au niveau du gameplay : on doit toujours explorer un vaste monde et tuer des monstres à la chaîne pour augmenter son expérience. La nouveauté intéressante du jeu est la possibilité de fusionner ses personnages pour jouer avec Gotenks et Vegeto.
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Toujours sur GBA, on retrouve en 2004 nos héros pour un jeu de combat baptisé Dragon Ball Z : Supersonic Warriors. D'une durée de vie appréciable, le jeu est totalement dans l'esprit de la série, tant au niveau visuel que dans les combats. Et c'était bien la moindre des choses après le très, très mauvais Taiketsu que nous avait livré Atari/Bandai quelques mois plus tôt.
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La bonne surprise de la petite console de Nintendo reste cependant Dragon Ball : Advanced Adventure en 2005. Déjà, ce titre a le mérite de s'intéresser aux débuts de Dragon Ball, lorsque Son Goku est enfant. En effet, les éditeurs ont souvent privilégié la saga Z, plus spectaculaire certes. Mais Dragon Ball sans Z n'en reste pas moins un petit bijou. Dans Advanced Adventures on incarne donc Goku enfant dans ses aventures (d'où le nom), de sa rencontre avec Bulma jusqu'à l'affrontement avec Piccolo. On évolue la plupart du temps dans un jeu de plates-formes dans des environnements très "toriyamesques", tout en dégommant des méchants à la chaîne. Les possibilités de coups sont étendues lors des combats contre les boss, et lors du Championnat d'Arts Martiaux bien sûr. Hélas ce mode Histoire si rafraîchissant est bien trop court, mais on peut toujours se consoler en le refaisant avec Krilin, ou en organisant des combats dans le mode Versus.
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Le dernier jeu Dragon Ball sorti sur Gameboy Advance est Dragon Ball GT : Transformation, qui porte donc sur la série GT. Développé par Webfoot, déjà aux commandes des Héritage de Goku, Dragon Ball GT : Transformation est un beat'em all à la Streets of Rage sorti uniquement aux États-Unis. Et c'est tant mieux dans la mesure où le jeu est tout simplement pourri. Graphismes moyens, palette de combos ultra-limitée, maniabilité exécrable, difficile de trouver un point positif. Les développeurs ont bien pensé à disséminer quelques bonus sans intérêt du style artworks pour maintenir le joueur en éveil mais il faudrait être maso pour explorer le jeu à fond et les débloquer. Dans la grande famille des jeux Dragon Ball, Dragon Ball GT : Transformation est à ranger avec les daubes, entre Taiketsu et Final Bout.
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