Le deuxième round est pour 1997, avec la sortie de Dragon Ball Final Bout. Là, autant vous le dire tout de suite, on touche le fond, on se tape la tête contre les murs devant tant de médiocrité. Mais disséquons plutôt la bête. Final Bout est lui aussi un jeu de combat. Concernant le contenu, l'idée est de surfer sur la vague et de proposer des personnages issus de Dragon Ball GT. En effet la diffusion de Dragon Ball Z se termine en 1996, au bout de 291 épisodes. Mais la Toei (productrice de Dragon Ball en dessin animé) crée une suite. Celle-ci n'a pas été écrite par Toriyama, et elle se nomme Dragon Ball GT, le suffixe GT signifiant « Great Trip » ou « Grand Travel », on n'a jamais très bien su et à vrai dire on s'en fiche. La jaquette du jeu exhibe donc fièrement un Son Goku avec les vêtements qu'il porte dans GT, et in game vous pourrez jouer avec Pan ou chibi Goku. On dénombre une dizaine de personnages de départ, plus quelques transformations à débloquer.
Dragon Ball Final Bout ne comporte toujours pas de mode Histoire – est-ce vraiment un mal pour un jeu centré sur Dragon Ball GT ? – et on retrouve à la place un mode Arcade classique, une suite de combats jusqu'au boss final, en l'occurrence un gorille géant. On a aussi droit à un mode Tournoi, désormais classique lui aussi pour les jeux Dragon Ball. C'est pauvre, très pauvre. Cependant, le principal argument de vente de Final Bout est qu'il est le premier soft de la série à proposer des personnages en 3D. Et oui, si Ultimate Battle 22 proposait des personnages en 2D dans un espace en 3D, et bien Dragon Ball Final Bout fait l'inverse, les personnages en 3D ne pouvant se déplacer que dans un plan en 2D. Mais vu le résultat, on aurait préféré que tout reste en 2D, car il faut se rendre à l'évidence : les combattants sont franchement moches.
Et en plus d'être laids, ils doivent aussi avoir des problèmes aux articulations, puisqu'ils se déplacent à la vitesse de grands-pères arthritiques. Le jeu est d'une rigidité excessive et très peu maniable. En combat on retrouve le principe des deux barres, une de vie et une de ki (ou énergie), cette dernière permettant de lancer les fameuses attaques spéciales lorsqu'elle est suffisamment chargée. Seulement, vu la vitesse des personnages, il est très difficile de les esquiver, et les combats sont donc très monotones. Finalement, le seul mérite de Dragon Ball Final Bout est d'avoir une fois de plus la licence du célèbre manga. Pour un bon jeu de combat, on préférera à l'époque un Tekken 2.
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