Le 29 novembre 2002 correspond au début de l'an 0 pour les gamers fans français de Dragon Ball. C'est en effet le jour de la sortie dans l'hexagone du sauveur : Dragon Ball Z : Budokai sur PS2 (la version Gamecube arrivera l'année suivante). Ce nouveau jeu de combat dans l'univers de l'oeuvre de Toriyama surclasse tous les titres sortis jusqu'à présent et constitue un tournant dans la petite histoire des jeux Dragon Ball puisqu'il annonce une longue série de succès, tant commerciaux que qualitatifs. Mais concentrons-nous d'abord sur ce Dragon Ball Z : Budokai. Bandai, développeur des précédentes adaptations Dragon Ball, change son fusil d'épaule et confie le développement de Budokai à Dimps. Pari gagnant, car on a vraiment l'impression en y jouant que le soft a été fait par des fans.
Profitant des capacités de la PS2, Dimps nous offre une modélisation 3D des personnages réussie et fidèle à l'anime. Les personnages justement sont au nombre de 21. C'est moins que ce qu'annonçaient certains jeux antérieurs, mais en fait il s'agit là de 21 personnages différents. Les transformations ne sont pas comptées en double mais il est bien possible de se transformer en Super Saiyen avec Goku ou Vegeta pendant un combat. Le nombre de personnages est donc correct. On retrouve les protagonistes de la série de l'arrivée de Radditz jusqu'au Cell Game, mais pas ceux de la saga Buu.
Justement parlons-en de l'histoire ! Car le jeu propose enfin un mode Histoire digne de ce nom, et peut-être même le meilleur des épisodes Playstation 2. A l'écran titre du jeu, quand on lance le mode Histoire, on arrive sur un écran nous proposant de vivre les aventures de la Z Team, présentées sous forme d'épisodes et de chapitres. Une bonne idée que l'on peut voir comme un clin d'oeil au dessin animé. Les épisodes consistent la plupart du temps à combattre les différents méchants au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire, mais on trouve aussi parfois quelques objectifs différents comme par exemple reproduire le même geste un certain nombre de fois lors d'un entraînement. Ceux-ci viennent un peu briser la routine et permettent de varier les plaisirs. Il est aussi possible de débloquer quelques épisodes alternatifs, qui sont en fait de véritables fans-fictions vidéoludiques.
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Entre les différentes phases de combats dans chaque épisode, on a droit à des cinématiques de toute beauté. Elles bénéficient d'une réelle mise en scène et les fans reconnaîtront souvent exactement les mêmes plans et les mêmes mouvements de « caméra » que dans l'anime. D'ailleurs, les jeux qui suivront Dragon Ball Z : Budokai comporteront des cinématiques de moins bonne facture, preuve de la qualité du travail fourni dans ce domaine pour cet opus.
Quant au gameplay des combats, il est à des années-lumière de la lourdeur d'un Dragon Ball Final Bout. Combos, kamehamehas, projections, sur terre ou dans les airs, tout s'enchaîne avec fluidité et dynamisme. Un pur plaisir. Cerise sur le gâteau : on peut customiser son guerrier via un système d'items à récupérer dans les différents modes de jeu. Libre à vous ensuite de lui ajouter des transformations, des techniques ou des objets. Bref, Budokai, c'est LE jeu que les fans attendaient. Carton commercial oblige, le jeu aura une suite. Et bien sûr elle devra faire mieux.