Devant le succès de Dragon Ball Z : Budokai premier du nom, Dimps rempile pour une suite : Dragon Ball Z : Budokai 2. Sorti un an seulement après le premier volet (novembre 2003 sur PS2 puis mars 2005 sur Gamecube), ce jeu illustre le travers que rencontrent trop souvent les jeux Dragon Ball, à savoir des sorties trop rapprochées pour profiter au maximum de la lucrative licence. Et effectivement, Dragon Ball Z : Budokai 2 tient plus de la mise à jour du 1 que de la suite à part entière, les innovations dont il bénéficie étant marginales.
La principale innovation se situe au niveau des graphismes grâce à l'arrivée du cel shading. Rappelez-vous, ce procédé permet de donner à un jeu un aspect visuel bande dessinée, notamment en ajoutant des contours noirs aux personnages, qui sont toujours en 3D. Les graphismes se rapprochent donc un peu du manga, même s'il est vrai qu'ils ont également déçu certains joueurs, qui jugeaient le cel shading trop grossier. Mais un simple coup de lifting ne suffit pas à faire un nouveau jeu.
Nous avons donc droit à un nouveau mode Scénario, le Monde du Dragon, censé retracer toute la saga Dragon Ball Z. Très différent de celui sur Budokai 1, il propose au joueur de déplacer son personnage, représenté par un pion, sur une « carte » similaire à un plateau de jeu. Ce mode est très en deçà du mode Histoire de Budokai 1, en premier lieu par sa forme, le système décrit plus haut ne présentant que peu d'intérêt. Le fond n'est pas très bon non plus car on sent que les développeurs utilisent ici de grosses ficelles pour rallonger artificiellement la durée du scénario. On combat sans cesse des Saïbaïmen ou des Cells juniors, alors que dans le manga ils n'interviennent qu'à des moments précis. Idem pour les grands méchants qu'on retrouve parfois après leur mort. Les autres modes ne cassent pas de briques. Il y a les classiques modes Duel et Tournoi. Le mode « Vaisseau de Babidi » contient quelques mini-jeux intéressants, mais on n'y reviendra pas forcément une fois qu'on aura débloqué les récompenses qu'il renferme, c'est-à-dire assez rapidement quand même.
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Les innovations de gameplay sont trop rares et superficielles. On note l'apparition de jauges de puissance ou de combinaisons de touches à rentrer pour réussir une attaque finale, ainsi que la possibilité d'envoyer un kamehameha autrement qu'après un combo. Certaines situations de jeu sont frustrantes. On sera toutefois content de pouvoir jouer avec Son Goku en Super Saiyen 3, mais on déchantera rapidement en s'apercevant qu'il est pratiquement injouable. Sa jauge de ki descend effectivement bien trop vite et le personnage perdra sa transformation au moindre coup un peu puissant.
Bref, Dragon Ball Z : Budokai 2 donne l'impression en de nombreux points d'être sorti trop vite. D'ailleurs à l'époque la plupart des critiques lui attribuent une note inférieure à celle de son grand frère, sorti un an avant lui. Ah oui j'avais oublié un autre gros défaut (peut-être le pire) : les voix américaines. Seul le doublage américain est disponible, il n'y a pas les voix japonaises et encore moins les voix françaises. Et pour tout fan de Dragon Ball qui se respecte, les voix des doubleurs américains sont inaudibles (car très mauvaises).