Mass Effect 2
Mass Effect 2 suit la règle assez commune de la suite plus sombre et inquiétante que le volet originel. Les bases de l'univers étant posées dans le premier jeu, Mass Effect 2 entre plus rapidement dans le cœur du sujet et offre un scénario aux enjeux encore plus lourds qualifiés de véritable mission suicide. Dans ce jeu de rôle lorgnant largement du côté de l'action, vous êtes le commandant Shepard et vous devez recruter toute une équipe assez folle pour vous suivre dans votre périple. Comme dans le premier jeu, les relations entre les différents membres sont primordiales puisque la satisfaction de l'un peut entraîner la colère d'un autre et par moments, votre rôle sera presque celui d'un médiateur. Cela dit, la qualité de l'écriture du space opera de Bioware ne vous laissera que peu de moments de répit et votre mission sera toujours au centre de vos préoccupations. L'action boostée dans ce second volet pourra éventuellement faire tiquer les fans de la première heure, mais l'univers passionnant et la réalisation impeccable font qu'une fois mis en orbite, un joueur aura bien du mal à quitter Mass Effect 2. Un grand jeu, assurément !
DeathSpank
Imaginé par Ron Gilbert, le papa de la série Monkey Island, DeathSpank est un héros comme on aimerait en voir plus souvent dans les jeux vidéo. Hautement parodique, notre défenseur de la justice ne se pose pas de questions et part illico à l'aventure lorsqu'une sorcière lui demande de retrouver un puissant artefact. L'humour est omniprésent durant le jeu et se traduit aussi bien dans les quêtes ridicules à accomplir que dans les discussions absurdes menées avec l'un des nombreux personnages. La progression de DeathSpank s'appuie sur les bases d'un hack and slash. Il y a donc une bonne centaine d'armes à découvrir pour trucider d'innombrables hordes de monstres à travers une aire de jeu gigantesque. L'aspect jeu de rôle du titre passe avant tout par le choix des armes à utiliser et qui confère au personnages ses réelles caractéristiques. Notez qu'une suite tout aussi déjantée est sortie quelques mois après le premier épisode. Dans celle-ci, DeathSpank se lance à la recherche des strings de la vertu. Tout un programme !
Fable III
Fable III était attendu et il n'a pas déçu. Malgré une technique en léger déclin, le bébé de sieur Peter Molyneux nous a une fois de plus enchantés douze heures durant. Son originalité réside dans les nombreux choix qui sont proposés au joueur, personnalisant ainsi son histoire et son dénouement. Plus sombre et plus mûr que les deux précédents volets, ce dernier élément de la trilogie Fable, bien qu'un peu trop facile, figure en tête des meilleurs jeux 360 de 2010. On retient notamment les rebondissements incessants de son scénario ou l'époustouflante bande-son composée de morceaux plus délicieux les uns que les autres.
Nier
Nier n'a rien de l'archétype des jeux que nous réserve habituellement Square Enix. Pas spécialement bluffant techniquement, il est par contre très novateur dans son approche du genre en empruntant des éléments aux types beat'em all, hack'n slash, et même shoot'em up. Les séquences de jeu s'enchaînent donc en brassant divers types de jouabilité et en offrant un certain dynamisme non seulement aux combats, mais au jeu dans son ensemble. La quête du héros pour sauver sa fille d'une maladie supposée incurable nous tient ainsi en haleine de bout en bout. Même les moments prétendus plus calmes nous réservent des surprises avec un côté aventure textuelle et quelques énigmes à résoudre. Enfin, dernier point avec lequel Nier nous prend à contre-pied : le langage très fleuri de la combattante qui nous accompagne. On a rarement entendu un personnage aussi vulgaire dans un jeu vidéo, et bizarrement, ça fait du bien !