Bayonetta
Bayonetta est l'un des trop rares délires japonais qui parvient à quitter l'Archipel pour se frayer un chemin jusqu'à nous. Beat'em all sexy et débridé, le gameplay se montre bien plus technique que les explosions de couleurs à l'écran le laissent supposer de prime abord. L'exubérante sorcière qui donne son nom au jeu ne fait jamais dans la demi-mesure lorsqu'il s'agit de combattre les armées d'anges qui fondent sur elle. De combos en esquives, elle trouve même toujours le temps de provoquer et d'humilier ses adversaires par des attaques aussi destructrices que sadiques. Précisons que la belle est équipée de la tête aux pieds pour corriger ses opposants et les remettre à leur place. Littéralement. Sa chevelure lui donne ainsi accès à des attaques magiques (guillotine, dame de fer...) tandis que ses talons sont en réalité deux flingues qu'elle n'hésite pas à utiliser du bout de ses interminables jambes. Quelque chose nous dit qu'il faudra attendre longtemps avant qu'un beat'em all se montre aussi dingue. A moins bien sûr qu'une suite soit déjà en chantier, qui sait...
Dante's Inferno
Marchant sur les plates-bandes de God of War, Dante's Inferno en reprend grosso modo la même maniabilité en adaptant le tout au voyage de Dante à travers les cercles de l'Enfer d'où il compte bien tirer sa femme. Le titre est en effet une version très libre du poème La Divine Comédie. Chaque niveau de jeu représente alors un cercle infernal et se rapporte à un type de péché capital (l'orgueil, la colère, la paresse, la luxure, etc.). Avec une telle toile de fond, le jeu n'hésite pas à exploiter des idées parfois très sombres. Si les premiers niveaux sont juste horribles, les suivants touchent au domaine du dérangeant et du malsain. Et c'est finalement ce que l'on retient de lui : une violence visuelle qui ne conviendra pas à tous les esprits. Dante's Inferno se distingue aussi par une dualité constante entre le bien et le mal. Cette balance se retrouve jusque dans le système de progression du héros qui doit choisir s'il veut privilégier les combos avec la faux de la Mort ou se protéger sous la croix divine.
Dead Rising 2
Extrêmement populaires cette année encore, les zombies sont de nouveau les souffre-douleur d'une production made in Capcom. Dans Dead Rising 2, on reprend la formule du premier jeu mais on pousse le délire un cran plus loin avec plus de morts-vivants à trucider, plus d'armes improbables pour le faire et même un nouveau système permettant de combiner des objets entre eux pour obtenir par exemple une pagaie tronçonneuse. Franck West et le centre commercial de Dead Rising 1 laissent ici leur place à un nouveau héros, Chuck Green perdu dans Fortune City, le paradis du jeu d'argent. Au milieu d'une jungle de revenants, le pauvre Chuck doit tout faire pour mettre la main sur un vaccin capable de soigner sa fille, justement infectée par le virus zombifiant. Outre le mode solo, Dead Rising 2 offre aussi plusieurs modes multijoueurs tout aussi, voire plus, défoulants.
Shank
Lorgnant vers le cinéma de Tarantino et Rodriguez, Shank se distingue par son esthétique digne des meilleurs comics et le charisme animal de son personnage principal. Ce dernier cherche à tout prix à se venger de ceux qui lui ont tout pris avant de le laisser pour mort. Mais mort, Shank ne l'est pas vraiment et c'est même un héros plein de vie que nous contrôlons dans ce beat'em all à l'incroyable classe. Grâce à plusieurs types d'armes allant du simple couteau à la tronçonneuse en passant par les traditionnels flingues en tout genre, les affrontements sont toujours très nerveux. Et s'ils s'éternisent un peu trop, il y a toujours moyen de faire avaler des grenades aux assaillants pour s'en débarrasser en moins de deux. En fait, la brutalité de l'action soutient l'impression que Shank souhaite retrouver au plus vite les véritables coupables de sa condition sans perdre de temps sur leurs hommes de mains. Alors certes le jeu est un peu court, mais on y revient facilement ne serait-ce que pour perfectionner ses combos ravageurs.