Starcraft II : Wings of Liberty
Honnêtement, nous ne savons pas très bien pourquoi nous prenons la peine d'inclure Starcraft II dans notre dossier de Noël puisque vu les chiffres de ventes, tout le monde ou presque a déjà acheté son exemplaire de jeu. Plus sérieusement, le titre de Blizzard est enfin sorti, après 12 ans d'attente, et force est de constater que la formule fonctionne toujours comme au premier jour. L'équilibre quasi parfait entre les 3 factions (Terran, Protoss et Zerg) et leurs unités respectives offre le terrain de jeu idéal pour des parties en multi. Car effectivement, même si la campagne solo réserve ses moments de bravoure et se montre très intéressante à suivre, il faut bien considérer Starcraft II comme un jeu multijoueur. Relativement discret au niveau de ses évolutions, Starcraft II utilise en fait des bases solides ayant déjà fait leurs preuves depuis des années. Mais le travail d'orfèvre des équipes de développement et surtout leurs talents aboutissent à un jeu d'exception qui devrait régner sur les STR pendant bien des années. Jusqu'à la suite en fait.
Blood Bowl : Edition Légendaire
Presque un an et demi après la sortie de la première mouture de Blood Bowl sur nos bécanes, les petits gars de Cyanide ont décidé de remettre le couvert et de nous livrer la version ultime de leur bébé. Et autant dire que le fruit de ces efforts ne manque pas de mordant ! Jeu de sport et de stratégie qui voit des créatures issues du monde de Warhammer se mettre sur la tronche pour marquer des touchdowns, le soft aligne maintenant 20 races différentes, 9 stades délirants, une tripotée de nouveaux champions et un mode Histoire destiné à vous faire comprendre les spécificités de chaque équipe. Assez difficile d'accès au premier abord, impitoyable en multijoueur, le soft se révèle incroyablement prenant, riche et tactique pour peu que l'on prenne le temps d'en comprendre le fonctionnement. Tous ces éléments donnent donc un titre unique en son genre qui mérite amplement de se retrouver au pied de votre sapin de Noël.
Civilization V
Comme à son habitude, Civilization V vous propose de prendre la tête d'une civilisation et de réécrire près de 6000 ans d'histoire. Mais contrairement aux précédents volets, ce cinquième épisode opère une vraie révolution en proposant désormais une grille hexagonale et en interdisant aux joueurs d'empiler des unités militaires sur la même case. A elles seules, ces deux nouveautés transforment le titre et lui confèrent un agréable goût de wargame rendant les combats plus tactiques que jamais. Civilization V ne renie toutefois pas son héritage et l'aspect stratégie au tour par tour pour lequel il est connu est bien présent. Il est même toujours incroyablement profond en dépit d'une refonte de quelques systèmes de jeux que l'on croyait pourtant inébranlables dans la saga. On pense notamment à l'apparition de doctrines sociales pour compléter les découvertes de votre développement.
Distant Worlds
Dans la grande famille des jeux de stratégie, il y a une catégorie plus discrète que les autres, celle des jeux de stratégie 4X (pour eXpansion, eXploration, eXtermination et eXploration) dont Distant Worlds est un digne représentant. Comme le veut le cahier des charges, ce titre vous place quelque part dans l'espace et vous donne presque carte blanche pour briller dans les quatre X mentionnés plus haut. D'entrée de jeu, Distant Worlds fera le tri entre les joueurs à qui il s'adresse et ceux à qui il n'est pas destiné. En clair, si vous pensez être capable de gérer l'overdose d'informations et de micro-détails que vous livre en permanence le titre alors vous êtes bon pour une longue virée spatiale où vous régnerez en maître à bord de votre vaisseau. Dans le cas contraire, il faudra réfléchir à deux fois avant de vous lancer dans Distant Worlds. Si cela peut vous aider à vous décider, sachez que l'assistant intégré peut se charger de gérer lui-même une ou plusieurs parties des décisions. Il est même là pour ça !
Napoléon : Total War
En 10 ans de bons et loyaux services, la série Total War s'est hissée au rang de référence du wargame, revisitant avec aisance les époques historiques choisies. Cette fois, la fine équipe derrière le jeu a choisi de s'intéresser aux guerres napoléoniennes et le résultat est comme toujours de grande qualité. Que vous décidiez d'incarner Napoléon lui-même ou l'une des quatre nations rivales (Prusse, Autriche, Royaume-Uni et Russie), difficile de ne pas succomber au gameplay parfaitement réglé mettant toujours en avant vos dons tactiques. Si le jeu se déroule principalement au tour par tour, les combats se résolvent, eux, en temps réel et c'est à ce moment-là que votre sens stratégique doit être utilisé au mieux. Surtout si vous comptez réécrire l'histoire et mener Napoléon à la victoire à Waterloo, par exemple. Doté d'une réalisation extrêmement soignée et détaillée tant graphique que sonore, ce nouveau Total War offre aussi la possibilité de parcourir les campagnes en multijoueur.
R.U.S.E.
Oubliez tout ce que vos profs vous ont appris. Tricher, c'est bien. C'est même vital pour gagner un conflit mondial. Dans le jeu de stratégie d'Ubisoft, on préfère parler de ruses plutôt que de triche, mais au final, cela revient au même. Dans R.U.S.E. la triche est finalement très réglementée puisqu'elle passe par différentes actions conçues pour cacher son jeu et berner l'adversaire. On pourra par exemple envoyer de fausses unités sur un flanc alors que le gros des troupes se dirige vers l'autre ou ordonner un silence radio pour devenir invisible aux oreilles et donc aux yeux de l'ennemi. Il y a comme ça plusieurs ruses et de leurs utilisations, parfois combinées, dépend directement l'obtention de la victoire. Déjà agréables en solo, c'est en multijoueur que ces farces militaires prennent tout leur sens. Quoi de mieux que de mener en bateau un adversaire, lui-même en train de vous envoyer de la poudre aux yeux ? Grâce à ces entourloupes bien utiles, R.U.S.E. fait souffler un vent de fraîcheur sur la stratégie temps réel.
Supreme Commander 2
La grande force de Supreme Commander premier du nom résidait dans ses affrontements de masse impliquant des centaines d'unités que l'on gérait de loin, de très loin même. Pour la suite, les développeurs ont choisi de ne pas tomber dans la démesure trop facile mais de s'évertuer à rendre le jeu plus accessible. Il y a bien des unités supplémentaires à découvrir pour les trois forces en présence, mais les maps sont désormais plus restreintes pour des combats plus rapides et plus nerveux. Supreme Commander 2 propose aussi un intéressant système de recherches donnant accès à des améliorations pour chaque unité ou à d'autres bonus plus ou moins utiles. Une chose est sûre, ces recherches multiplient les possibilités stratégiques puisque chaque joueur n'investira pas ses efforts dans le même type de recherche. L'optique diffère donc légèrement du premier volet, faisant du jeu presque une alternative plutôt qu'une suite à part entière.
Victoria II
Comme bien des wargames avant lui, Victoria II ne jouit pas d'une beauté évidente au premier regard, et cela en dépit d'une nette amélioration graphique depuis le premier volet sorti en 2004. Le titre a pourtant tout ce qu'il faut pour séduire les amateurs du genre, autrement dit, cette frange de joueurs qui aiment mettre leur nez dans chaque détail et jongler entre la diplomatie et la force pour imposer leurs points de vue aux pays voisins. Couvrant une période qui s'étale de 1836 à 1935, Victoria II permet donc de prendre les rênes d'une nation pour la voir évoluer au fil de chacune des décisions politiques, économiques ou sociales. Le jeu propose en effet de se mêler de sujets aussi divers que l'éducation, la religion ou l'immigration dans une période agitée de l'Histoire.
Warhammer 40.000 : Dawn of War II : Chaos Rising
Toujours motivé par sa passion pour l'univers Warhammer 40.000, le studio Relic nous offre une nouvelle extension stand-alone pour Dawn of War II. Sans surprise, ce sont bien les armées du Chaos qui se retrouvent au centre de la campagne solo et du multijoueur. A ce sujet, si vous ne possédez pas le jeu de base (non obligatoire pour faire tourner Chaos Rising), vous n'aurez accès qu'aux unités du Chaos dans les parties à plusieurs. Il faudra donc le jeu d'origine pour contrôler les autres factions et même profiter de nouvelles unités au sein de chaque clan. En multi, les parties conservent sans surprise le niveau d'excellence de la série. Au passage, quelques modes font leur apparition pour des matches compétitifs mais aussi des sessions coopératives. Côté solo, Chaos Rising n'est pas en reste et introduit une géniale notion de points de corruption et de rédemption, liée à votre exposition au Chaos et aux choix que vous ferez durant la campagne. Ces points permettent d'accéder à des récompenses de part et d'autre. Opterez-vous pour les cadeaux des dieux du Chaos ou pour les objets bénis de l'Empereur ?
Worms Reloaded
Après tant d'années passées à les assister dans leurs différentes guerres, on commence à connaître par cœur les lombrics belliqueux de Worms. Et pourtant, après quelques errances dans des jeux 3D pas toujours au point, ce retour à la 2D agit comme de vraies retrouvailles. D'accord, les puristes rétorqueront que les asticots avaient déjà entamé un retour à la 2D dans d'autres épisodes, mais pas encore sur ce support. Il s'agit donc bien de retrouvailles. Le principe reste bien sûr le même : des équipes de quatre vers s'affrontent à tour de rôle sur des décors improbables. A chaque tour, un asticot dispose de quelques secondes pour agir (tirer, creuser, ou même fuir s'il le souhaite). Si le concept paraît simple, c'est bien parce qu'il l'est. Il est même extrêmement simple, mais c'est en partie ce qui fait la force du titre. L'autre grande qualité de Worms, c'est son humour potache qui fait mouche. Avec un panel d'armes brassant pêle-mêle des Uzi, des grenades, des bombes bananes ou de simples pichenettes dans le dos, impossible de ne pas succomber.