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Page Dossier Les coups de coeur de la rédac - 2ème partie
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JackBradford
Kratos, Naruto, Belmont, Spider-Man, Marston, Ryu… On a l'impression que tout les oppose et pourtant ils partagent tous le même but. Ce sont des héros qui ont soif de justice et qui, bon gré mal gré, tentent de conserver une éthique de vie par le combat. Parce que leurs aventures fantastiques ouvrent l'esprit et l'imagination du joueur. Parce que l'industrie vidéo ludique peine de plus en plus à créer de nouveaux héros charismatiques, aussi dignes que ces figures intemporelles. Parce que la société a tout simplement besoin de modèles qui véhiculent de véritables valeurs. Pour toutes ces raisons, je veux célébrer ces vrais héros de l'année 2010, tout en déplorant sincèrement l'absence de femmes, trop peu représentées dans l'univers vidéo ludique. Je vous aime les mecs !
Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 2 / PS3-360
Castlevania Lords of Shadow / PS3-360
Red Dead Redemption / PS3-360
Super Street Fighter IV / PS3-360
Spider-Man Dimensions / PS3-360-PC
Battlefield Bad Company 2 / PC-PS3-360
Call of Duty Black Ops / PC-PS3-360
Jihem
"C'était mieux avant". Combien de fois entend-on cette même rengaine dans la bouche des vieux de la vieille. D'accord, la nostalgie aidant, on garde tous des souvenirs émus de nos premiers émois sur un jeu. Mais était-ce vraiment mieux avant ? Je me pose sincèrement la question, surtout après l'excellente année de jeux vidéo que nous venons de vivre. Les jeux vidéo n'ont jamais été aussi variés, avec des jeux pour tous, quels que soient les âges, les goûts ou les bourses. Des superproductions spectaculaires comme Alan Wake ou Assassin's Creed, aux titres indépendants remplis de charme que seule la distribution digitale peut nous offrir (Qui a dit Limbo ?), le choix est large. Quand on ajoute à tout cela, la possibilité de retrouver intacts les jeux d'antan sur différents services de téléchargement voire même des versions remixées de grande qualité (au hasard Monkey Island 2 et Earthworm Jim), je suis pleinement satisfait du paysage vidéoludique actuel. J'ose même le clamer au risque de paraître provocateur : non, c'était pas forcément mieux avant ! Il y a pourtant un aspect sur lequel j'aimerais que les développeurs puissent faire machine arrière : celui des succès/trophées qui ont réussi à pourrir ma vie de joueur. En visant droit au coeur de ma fibre gamer qui me pousse systématiquement à tout faire et tout voir dans un jeu, les éditeurs sont parvenus à me rendre prisonnier d'un système que je qualifie pourtant moi-même de futile. Je vous assure que j'essaie de me détacher de cette dépendance. Mais d'une part ce n'est pas toujours facile, d'autre part les éditeurs redoublent d'efforts et collent maintenant ce genre de défis partout, même dans certains jeux Wii ! Au secours ! Jadis, quand on s'amusait à collecter tous les items d'un jeu on obtenait au moins de jolis artworks. Aujourd'hui, rien. On gagne des coupes ou des Gamerpoints. Et les artworks en question, il faut les payer dans une version collector. Tiens, allez, pour le coup, c'était vraiment mieux avant ! "Succès déverrouillé : Carrière en politique. Bravo, tu as retourné ta veste en moins de 20 lignes." Pfffff… Passez de joyeuses fêtes, les amis.
On ne peut pas dire que cette année 2010 ait vraiment gâté les joueurs férus de jeux d'aventure de type point and click. On pourrait presque croire que personne n'a osé se mesurer à Runaway : A Twist of Fate, débarqué fin 2009. Black Mirror 2 sort pourtant du lot, espérons donc que Gray Matter, le nouveau bébé de la créatrice des Gabriel Knight, nous en mette également plein la vue en cette fin d'année ! Du côté action-RPG, je n'ai pas pu résister à l'appel de mon commandant Shepard à moi, dans un Mass Effect 2 intense, profond et prenant à la fois. Les parties en multi ont également rythmé quelques-unes de mes soirées avec Lara Croft and the Guardian of Light, un jeu non exempt de défauts, mais qui a su trouver un équilibre entre de l'action tonitruante et des phases de réflexion vraiment très réussies. Me reste plus qu'à retrouver Ezio dans Assassin's Creed Brotherhood, pour moi en solo, après avoir terminé un Shadow's Tale mêlant très agréablement charme poétique et réflexion. En attendant 2011 et, à n'en pas douter, de nouvelles jolies surprises vidéoludiques !
Mon premier choix concernant ce texte aurait pu être de vous parler ouvertement d'une certaine personne de l'industrie française qui nous a rabattu les oreilles pendant des mois et des mois à propos de son jeu (chose ô combien compréhensible) via une communication agressive sur le passé et le devenir du jeu vidéo, méthode beaucoup plus contestable dans les faits ici synonyme d'approche délibérément limitée et pédante. J'aurais aimé vous donner mon avis sur tout ceci ou vous exprimer mon étonnement devant ces interviews posant tout le temps les mêmes questions, ces dernières allant dans le sens de l'interviewé et éludant les propos agressifs de l'homme et ce discours formaté incroyablement narcissique. J'aurais voulu apporter une réflexion sur ces allocutions qui ont pourtant conquis le Grand Public et une partie de la presse spécialisée, qui a elle aussi décidé de faire abstraction de bien des jeux ayant milité pour une approche artistique et plus profonde du média. J'aurais aimé, mais tout ceci aurait alors donné trop d'importance à cet homme qui au-delà de ses créations intéressantes n'accepte nullement la critique qu'il jugera de toute façon infondée si elle ne va pas dans son sens. Une vision minimaliste du jeu vidéo, un monologue tournant en boucle et une volonté affichée de se voiler la face tout en prônant une évolution nécessaire de notre microcosme. Quelle conclusion tirer de ce paradoxe ? C'est à vous de juger mais rappelez-vous qu'un discours, aussi bien rédigé soit-il, ne peut effacer des années d'histoire vidéoludique qui ont connu, quoi qu'on en dise, de grandes étapes aussi bien dans le fond que dans la forme. Captain Blood, Sanitarium, Silent Hill 2, In Memoriam, Braid et bien d'autres en sont les témoins. Quoi qu'on puisse en penser, la révolution n'a pas attendu février 2010 pour brandir le poing de la liberté et afficher une véritable maturité. Malheureusement, certaines personnes bien pensantes semblent vouloir tirer un trait sur tout un pan de l'histoire du jeu vidéo. Libre à eux, et à leurs adeptes, de vivre dans le déni d'une réalité heureusement connue du plus grand nombre...
Il est temps de vous lever de votre canapé et de perdre les poignées d'amour qui vous tiennent les reins au chaud. Ces derniers mois ont en effet été marqués par le lancement de deux accessoires un peu particuliers : le Playstation Move et Kinect. Sony et Microsoft courent après le succès de la Wii et se mettent donc à la reconnaissance de mouvements. Ce sont des dispositifs intéressants mais les logiciels qui vont avec risquent de faire grincer quelques dents : jeux de danse, logiciels de fitness et party-games forment le gros de ces troupes qui se veulent excessivement simples d'accès. Les joueurs qui se qualifient eux-mêmes d' « hardcore gamers » n'en finissent plus de fustiger cette dérive, mais ils sont aussi les premiers à porter aux nues des FPS qui abusent de la visée assistée, des RPG qui vous plongent dans d'interminables couloirs ou des jeux matures qui vous assomment sous une avalanche de QTE... Bref, vous l'aurez compris, cette course à la simplification ne laisse aucun genre indemne. Il est grand temps de mettre un coup de pied aux fesses du joueur fainéant qui sommeille au fond de chacun d'entre nous. Comme le disait un célèbre Duc à son fils : «Le dormeur doit se réveiller ! ». Prenons donc tous de bonnes résolutions pour l'année prochaine et allons chercher un peu de challenge là où on en trouve encore. Vive les dérouillées mémorables dans les parties multijoueurs de Starcraft II ! Vive les défaites cuisantes et les combats incroyablement stratégiques de Resonance of Fate ! Vive les morts à répétition de Super Meat Boy !
L'année 2010 n'a pas été aussi faste, selon moi, que 2009 en matière de jeux vidéo (Ahhhh, Uncharted 2 !). Mais elle restera sans doute l'année où les éditeurs ont enfin compris que balancer son bébé en même temps que tous les autres, en octobre et novembre, n'est pas forcément la meilleure façon de tirer son épingle du jeu. Comme s'ils avaient enfin réalisé que le consommateur-gamer doit faire des choix cruels devant l'offre opulente d'avant-Noël, simplement parce que son porte-monnaie n'est pas extensible. Comme quoi la crise économique a du bon... En 2010, j'ai pu jouer avec plus de plaisir avant l'été qu'après, grâce à Red Dead Redemption, Mass effect 2, Darksiders entre autres. Et 2011 promet d'être dans la même veine si j'en crois le calendrier des sorties puisque Dead Space 2, Little Big Planet 2, Killzone 3, Crysis 2 ou Dragon Age 2 sont annoncés avant Pâques. Est-ce qu'on peut en déduire que désormais, l'embouteillage de Noël, c'est du passé ? Je n'y mettrai pas ma main au feu, pas encore. En attendant, vivement janvier !
