Il s'agit du dernier point que nous verrons, et très sûrement de l'une des plus grandes qualités de Tales of Phantasia : ses musiques. Toutes plus magnifiques les unes que les autres, et parcourant plusieurs styles très différents, laissez-vous charmer par une des plus grandes bandes originales de l'histoire du jeu vidéo.
L'homme à l'origine d'une telle œuvre est Motoi Sakuraba. Celui qui est de nos jours un des plus célèbres compositeurs de musiques du jeu vidéo a en réalité commencé sa carrière avec Tales of Phantasia. Depuis, il a signé les bandes originales de la quasi-totalité des jeux de la série Tales of, ainsi que celles d'autres grands titres du jeu vidéo, comme les Golden Sun, les Star Ocean, les Valkyrie Profile, Eternal Sonata, et fait partie de la réunion des plus grands compositeurs qui ont œuvré pour Super Smash Bros. Brawl.
Les musiques de Tales of Phantasia ont toutes en elles ce petit élément de fantastique et de nostalgie que l'on ressent à chaque fois que l'on les écoute. Des thèmes tristes aux hymnes de courage, des mélodies joyeuses aux morceaux sombres, chaque musique a sa part de force indispensable qui achève la constitution du monde féérique de ce jeu vidéo. Ne croyez pas que les qualités imposées par la Super Nintendo amoindrissent le résultat : le charme de ces musiques digitalisées n'est plus à remettre en question. Et Sakuraba-san se paye même le luxe d'apparaître dans le jeu sous sa vraie identité, dans la guilde des aventuriers d'Alvanista, assis au comptoir du bar, pour nous jouer un solo de piano sous le feu d'un projecteur. Il nous livre en cadeau son petit secret : son talent de musicien serait accru après avoir bu quelques verres. Au vu de ses performances, nous ne pouvons que le croire.
Pour finir, détail que tous n'auront pu apprécier, le thème d'introduction japonais du jeu. Même s'il ne s'agit pas vraiment des musiques du jeu en lui-même, cette chanson, « Yume ha owaranai » (« Les rêves ne se finissent pas »), colle très bien au style de Tales of Phantasia, ainsi que les thèmes d'introduction et de fin des films d'animation du même titre. Calmes et mélodieux, chantés par une voix féminine, ils accompagnent parfaitement l'univers charmeur de ce jeu vidéo. Et pour les malheureux joueurs qui auraient la version européenne, donc privés de cet opening comme le veut la dure tradition, rassurez-vous, car un chien est là dans la ville d'Euclid pour vous aboyer mélodieusement le refrain de « Yume ha owaranai ».