Parlons-en de ça : Empire : Total War introduit le concept bien connu d'arbre technologique dans la série. Chaque université permet de rechercher une technologie, que l'on peut ensuite échanger avec ses voisins. Plus grosses baïonnettes, plus gros canons, plus gros bateaux, mais aussi abolition des 35 heures et retraites à 75 ans. Notons aussi que certains bâtiments peuvent produire aléatoirement les agents disponibles dans cette épisode. Impossible donc de produire des assassins en boucle pour en finir avec un rival, puisque les agents – il y en a trois dans Empire – sont générés par le jeu. Si les missionnaires remplissent le même office que les prêtres des anciens Total War, les gentilshommes et libertins se répartissent les fonctions des anciens assassins et espions. Et il est assez marrant de voir Voltaire tuer Benjamin Franklin au cours d'un duel.
Empire : Total War apporte donc vraiment pas mal de nouveautés. Et si vous avez peur de ne pas vous y retrouver, ne craignez rien puisqu'une campagne tutoriel scriptée est livrée avec le jeu. Tout au long des quatre missions qui composent La Route vers l'Indépendance, le nouveau-venu est confronté en douceur aux bases de la série comme aux nouveaux éléments de gameplay. Et cerise sur le gâteau, il en profite pour mettre une raclée à ces fourbes de Britanniques en prenant la tête des treize colonies rebelles qui formeront les États-Unis d'Amérique.
Le programme d'Empire : Total War est donc assez chargé. Malgré tout, le jeu a été plutôt mal accueilli par les joueurs. La raison ? Une IA à la ramasse et un nombre de bugs assez impressionnant, heureusement corrigés plus tard grâce à des patch. Retours sous Windows intempestifs, sauvegardes corrompues, factions ennemies qui arrêtent soudainement de jouer... rien n'aura été épargné aux joueurs qui se sont précipité sur le soft dès sa sortie. Pied-de-nez ultime aux joueurs, la déclaration de Mike Simpson, lead-développeur chez CA, qui annonce en octobre dernier qu'avec la sortie du patch 1.4, il n'aurait plus honte d'envoyer le jeu à ses amis. Ce à quoi un joueur mesquin pourrait répondre « sympa, mais la prochaine fois évite de nous l'envoyer à nous aussi ».
Mais malgré cela, maintenant que la plupart des problèmes techniques ont été corrigés, ETW se présente comme un très bon titre, une sorte de mix entre les anciens Total War et la série Europa Universalis.
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