Il aura fallu deux petites années à Clover Studio pour s'imposer comme l'un des concepteurs de jeux vidéo les plus talentueux de tous les temps. Deux ans au terme desquels le catalogue de Capcom se voit enrichi de trois nouvelles licences débordant d'originalité et d'ingéniosité. Malheureusement, le monde est ainsi fait que le hasard industriel a fortement desservi le studio aux quatre feuilles, à qui la chance n'a finalement pas daigné sourire. Synthèse parfaite d'une philosophie transcendée par la créativité de ses concepteurs, Ōkami reste aujourd'hui une curiosité qui hésite encore entre vidéoludisme, art pictural et poésie. De la même manière que le Wang-Fô de Yourcenar « avait le pouvoir de donner la vie à ses peintures par une dernière touche de couleur ajoutée », Clover a su insuffler à son chef-d'œuvre une âme comme jamais encore on n'avait pu en rencontrer dans le jeu vidéo.
Trois ans plus tard, le souvenir est encore bien loin d'avoir perdu ses couleurs, et c'est avec un plaisir non dissimulé que l'on se replonge dans les tableaux colorés du Nippon majestueusement peints par Clover Studio.
Sommaire
La genèse d'Okami
Le Pinceau Céleste
- Un peu d'art vidéoludique
- Les divinités du Pinceau Céleste (1/2)
- Les divinités du Pinceau Céleste (2/2)
Le contexte
- Les personnages principaux (1/2)
- Les personnages principaux (2/2)
- Les références à la culture japonaise
La bande-son
Les correspondances entre Okami et Zelda : l'éternel débat
- Une histoire de dates
- La structuration des deux quêtes
- Les deux univers
- La chasse aux démons
- Loup y es-tu ?
- Copiages, clins d'oeil et références