Nous sommes maintenant en 1985 (au Japon), et Nintendo s'apprête à sortir le fameux Super Mario Bros. sur Famicom (la NES japonaise). Si le jeu d'arcade Mario Bros. posait déjà l'ossature de ce qu'allait devenir la série, c'est seulement avec Super Mario Bros. que les choses se précisent réellement. Pour commencer, le jeu n'était plus limité à de simples tableaux mais il s'étalait sur des niveaux entiers grâce aux mouvements d'écrans autorisés par le scrolling, même si on ne pouvait pas encore revenir en arrière.
Les embûches étaient déjà nombreuses dans cet épisode, obligeant le joueur à persévérer pour éviter les trous en slalomant entre les boulets de canon. Un exercice relativement nouveau à l'aube de la plate-forme et parfois éprouvant, même si, avec le recul, on réalise que le niveau de difficulté de cet épisode n'avait rien d'excessif. Mais qui n'a jamais été hanté dans ses pires cauchemars par ces satanées pieuvres sous-marines qui évoluaient comme des sangsues télépathes ?
[VIDEO 0 INTROUVABLE]
Et pour tous ceux qui espéraient obtenir le baiser de la princesse à l'issue de chaque forteresse, la déception était d'autant plus grande que celle-ci n'était jamais au rendez-vous. Ce sont des Toads qui se chargeaient de nous transmettre la mauvaise nouvelle à la fin de chaque forteresse : « Thank you Mario ! But our princess is in another castle ! ». Une réplique devenue culte par la suite puisqu'on la retrouve parodiée dans des jeux actuels, à l'instar de Braid.
[VIDEO 0 INTROUVABLE]
Les capacités de Mario dans ce premier opus étaient d'ailleurs relativement limitées, ce qui réduisait d'autant les moyens de défense mis à la disposition du joueur pour traverser les niveaux. Mario avait tout de même le droit de donner des coups de pied dans les carapaces et des coups de boule dans les blocs suspendus dans les airs. Il pouvait nager, se baisser et surtout courir pour prendre de l'élan. En avalant un champignon ou une fleur de feu, il devenait Super Mario et le restait jusqu'à ce qu'un ennemi le touche et le réduise à la taille d'un pois chiche à l'écran. Pourtant, même en rajoutant l'étoile d'invincibilité, on se rend compte que les bonus n'étaient pas très nombreux dans cet épisode, même s'il était possible de regagner des vies grâce aux pièces et aux champignons 1up.
[VIDEO 0 INTROUVABLE]
Avec 8 mondes composés de 4 niveaux chacun, le jeu reste finalement assez court, certains acharnés réussissant même à le terminer en moins de 5 minutes. Conscient de cet état de fait, Nintendo a donc cherché un moyen de pousser le joueur à recommencer l'aventure une fois celle-ci terminée, et la solution résidait principalement dans l'ajout de secrets difficiles à déceler. Les blocs invisibles et les salles secrètes ne pouvaient être découverts qu'en fouillant minutieusement les niveaux, et ce n'est qu'à cette condition qu'on parvenait à trouver les fameuses Warp Zones qui conduisaient directement aux mondes suivants.
[VIDEO 0 INTROUVABLE]
La sortie de Super Mario Bros. marque aussi la première apparition de Bowser, le grand vilain attitré de la série. A l'issue de chaque forteresse, l'occasion nous était donnée de lui faire prendre un bain de lave en se faufilant habilement jusqu'au mécanisme soutenant le pont pour le faire tomber, Mario n'ayant pas la possibilité de lui voler dans les plumes directement. Si le principe était tout le temps le même pour vaincre Bowser à la fin de chaque monde, l'environnement se complexifiait de plus en plus, rendant l'opération à chaque fois un peu plus délicate à mener à bien.
[VIDEO 0 INTROUVABLE]