Pixelpirate : Je déteste les boss. Mon traumatisme remonte à la fin des années 80 quand, après des heures de plaisir à arpenter Hyrule et à explorer la Montagne du Destin, je tombai sur le boss final de The Legend of Zelda : un cochon moche et pathétique que quelques flèches dans le postérieur suffirent à vaincre. Depuis, je n'apprécie guère – et évite autant que possible – les "jeux à boss". Au concept niveau/boss de fin, je préfère les déroulements moins structurés et plus subtils, comme celui de System Shock. Le joueur y est opposé à une intelligence artificielle du nom de Shodan, un adversaire invisible mais omniprésent qui contrôle le vaisseau dans lequel il est embarqué et ne cesse de lui mettre des bâtons dans les roues jusqu'à l'affrontement final.
Je garde toutefois en mémoire quelques boss plus classiques que j'ai pris un plaisir particulier à croiser : Zelda II où Link devait affronter son ombre, The Chaos Engine et sa machine infernale, Lechuck dans Monkey Island, le cyberdémon de Doom, Diablo (parce qu'il le vaut bien), Constantine dans Thief (je mouillais mon pantalon à l'idée de le rencontrer), The Nomad Soul et son boss final d'une difficulté hallucinante (dont Super.Panda saura vous parler mieux que moi), le combat contre Ultimecia dans FF VIII, les 10 assassins de No More Heroes, ou encore, plus récemment, le finish anthologique de Big Bang Mini. Voilà, ce sera tout. Bon game over à tous.
Rivaol : Plutôt que de citer les boss qui m'ont marqué, que ce soit dans le bon sens ou non, je me contenterai simplement d'exprimer mon sentiment quant aux fameux boss de fin. Le jeu vidéo en a besoin ! Certains développeurs tendent à l'oublier, bâclant le dernier affrontement ou sucrant au joueur le plaisir de conclure une aventure en le noyant sous des QTE ou des cinématiques qui ne remplacent pas un bon vieux duel. Je pense sincèrement qu'un dernier boss réussi, que ce soit dans le design, dans la mise en scène du combat ou dans l'importance que sa mort (ou non) a sur l'histoire peut changer en partie notre avis ou notre ressenti sur le jeu tout entier. Il m'arrive souvent de garder de très bons souvenirs d'un jeu qui m'a moyennement plu mais qui s'est conclu de fort belle manière grâce à un boss charismatique possédant un point faible original. A l'inverse, certains titres irréprochables jusqu'au combat de fin m'ont laissé un goût amer tant la conclusion était banale et expédiée...
Romendil : Les boss qui nous marquent le plus sont généralement ceux qui nous en font baver suffisamment pour faire monter en nous la haine, la colère et parfois même le désespoir. Je me rappelle avoir mis des années avant de venir à bout du boss de fin de Zelda II sur NES, l'ombre de Link, qui se déplaçait sans aucune logique et frappait comme un forcené sans qu'il soit possible d'anticiper la moindre de ses attaques. Chaque année (ou presque) je recommençais tout le jeu avec la ferme intention de lui donner une leçon, et chaque fois j'étais contrainte d'abandonner après des dizaines d'essais infructueux dans le dernier palais. Autant vous dire que le jour où je l'ai vaincu, je me suis sentie libérée d'un poids considérable !
Mon deuxième souvenir concernant un boss, c'est le jour où j'ai affronté Sephiroth pour la première fois à la fin de Final Fantasy VII. A l'époque, je n'étais pas du tout familiarisée avec les RPG, et j'étais allée au plus vite à la fin du jeu sans prendre la peine de faire leveller mes personnages. Résultat, j'ai subi son courroux pendant plus d'une heure, et je ne me souviens que trop bien de sa Super Nova qu'il me faisait manger toutes les deux minutes inlassablement. Certes, l'animation était spectaculaire, mais après l'avoir vu tourner plusieurs dizaines de fois sans pouvoir la zapper, j'en avais la nausée... Pour finir, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager deux vidéos (1, 2) issues de l'affrontement contre Bowser à la fin de New Super Mario Bros Wii (attention, spoiler !). Une partie multijoueur assez chaotique et désordonnée où super.panda, Dharn et moi-même avons persévéré durant 1h30 avant de nous incliner tristement face à l'échec.
Super.panda : Tout comme Romendil, je vais mentionner le dernier affrontement contre Bowser dans New Super Mario Bros Wii. Pour tout vous dire, je ne m'attendais pas à un si gros challenge dans un jeu Mario. Comme Romendil vous l'a signalé, nous avons essayé de le vaincre plusieurs fois à 3 joueurs (Dharn nous accompagnait). Mais impossible de l'avoir ! Heureusement, Romendil lui a fait sa fête un peu plus tard lorsqu'elle était seule. L'honneur est donc bel et bien sauf ! Comme quoi, un jeu Mario peut aussi procurer du challenge ! En matière de challenge néanmoins, le boss le plus difficile auquel j'ai eu à faire, c'est le dernier de The Nomad Soul d'une difficulté extrême, si bien que je n'ai réussi à le battre qu'une seule fois. Et les joueurs qui s'y sont frottés pourront vous dire que ce n'est déjà pas si mal tant sont nombreux ceux qui n'ont jamais pu voir la fin de ce fabuleux jeu à cause de la difficulté de ce dernier boss.
Voir Romendil (Mario), Dharn (Luigi) et Super.panda (Toad) affrontant Bowser en vidéo : première partie, deuxième partie