Pas de lecteur UMD : impossible de lire ses anciens jeux PSP
La première faiblesse de la PSPgo est clairement son absence de lecteur UMD. En effet, Sony, manifestement convaincu que l'avenir des jeux vidéo passe par leur dématérialisation, a voulu faire le pari audacieux de destiner sa dernière portable aux seuls joueurs capables d'acheter en ligne. Or, même en considérant que l'accès à Internet est désormais quasi universel (il suffit d'aller dans une gare ou un fast-food pour se connecter), tout le monde n'est pas encore à l'aise avec son utilisation. Mais le véritable problème est beaucoup plus inquiétant : qui dit disparition du lecteur UMD, dit impossibilité de faire tourner ses anciens jeux PSP. Et là, c'est le drame ! Car il y a fort à parier que les acheteurs potentiels d'une PSPgo possèdent déjà un ancien modèle de Playstation Portable et les jeux qui vont avec. Accepteront-ils de payer une seconde fois les titres qu'ils possèdent en UMD ? Est-ce bien raisonnable ? Pour tenter de rassurer les fidèles de la marque, Sony a annoncé une semaine à peine avant la sortie officielle de la console que chaque joueur pourra convertir trois de ses jeux. Trois et pas un de plus ! Il n'y avait pas mieux pour provoquer la colère des consommateurs. De plus, la liste des softs concernés par cette "offre" est limitée à 17 titres (LocoRoco, Patapon, WipEout Pure, etc.) pour l'instant. No comment...
L'ergonomie à revoir
Le second talon d'Achille de la PSPgo est plus concret mais certainement tout aussi ennuyeux car il concerne sa prise en main. En fait, les différents boutons de la machine ont été tellement miniaturisés qu'à moins d'avoir 12 ans ou d'être anorexique, on a toutes les chances d'appuyer sur plusieurs d'entre eux en même temps. Triangle, rond, croix et triangle sont bien trop proches les uns des autres. Start et select sont séparés d'à peine deux millimètres. Tant et si bien qu'en dépit de leurs efforts, les adultes et grands ados équipés d'un pouce proportionnel à leur taille effectueront régulièrement de fausses manœuvres leur coûtant parfois la partie. Peut-être qu'après plusieurs semaines d'utilisation, on s'y habitue, devenant alors plus habile. Mais comment s'habituer en revanche au stick analogique minuscule et glissant figurant désormais à droite des touches directionnelles. Mal placé, inconfortable, ce stick réussit à faire pire que ses prédécesseurs, ce qui est vraiment un exploit en soi. Les soucis d'ergonomie que nous avons rencontrés ne s'arrêtent hélas pas là. L'écran coulissant gêne l'accès aux boutons de tranche R et L. Là encore, pour peu que l'on ait des index un peu épais, on pestera contre des dérapages intempestifs ou l'inconfort que cela provoque.
L'autonomie : pas d'amélioration
Poursuivons à présent avec les problèmes posés par l'alimentation et l'autonomie de la bête. Livrée avec une batterie intégrée que l'on ne peut plus remplacer (à moins de prendre le risque de démonter la console et de perdre la garantie), la PSPgo souffre exactement des mêmes limitations que ses grandes sœurs. Entendez par là qu'après quatre ou cinq heures de jeu intensif, une recharge secteur est indispensable. Ce qui nous amène d'ailleurs à la longueur ridicule du câble de l'adaptateur AC (un mètre, grand maximum), ne nous permettant pas de jouer à moins d'avoir une prise juste à côté de soi.
Le prix trop élevé
Pour clore en beauté ce chapitre douloureux, sachez que la PSPgo sera commercialisée au prix étonnamment élevé de 249 euros, soit 80 euros de plus que la PSP-3000 ou autant qu'une Xbox 360 Elite équipée d'un disque dur de 120 Go ! Voilà qui ne devrait pas manquer de faire réfléchir bon nombre de ses acquéreurs potentiels...