On voit souvent la N64 comme un échec complet. C'est inexact, même s'il est clair que Nintendo a péché par présomption, sans doute persuadé que son statut de leader était irrévocable. Tout d'abord, il faut savoir que Nintendo a engrangé des profits énormes à cette époque, en grande partie grâce aux Pokémon qui font leurs débuts de carrière en 1995 sur Game Boy et qui la poursuivront ensuite sur N64. De plus, plus de 30 millions de consoles ont trouvé preneur, ce qui n'est pas négligeable. Même s'il n'est plus leader dans les salons, Big N n'en finit pas de s'enrichir.

Malgré son image désuète, la N64 a pourtant marqué l'industrie. Son pad fut le premier à utiliser un système de stick, Super Mario 64 a simplement redéfini le jeu en 3D et au milieu des Pokémon, certains titres ont su laisser leur empreinte dans l'univers du jeu, de Golden Eye à Perfect Dark en passant par Zelda Ocarina of Time. Ce dernier a d'ailleurs une influence considérable sur de nombreux game designers qui ont réutilisé le système de lock et le principe de la touche contextuelle, un bouton dont la fonction change selon l'environnement immédiat et la situation.

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Malgré cela, Nintendo ne sortira pas indemne de cette période. Le constructeur historique souffre d'une image difficile provoquée par son repli sur la franchise Pokémon. C'est le "constructeur des gamins" alors que Sony a pris le contrôle des joueurs "adultes".