Si Nintendo est moribond sur le marché des consoles de salon, le secteur des consoles portables lui est acquis depuis plus d'une décennie. Si on croyait le géant endormi, il va en fait se livrer à une véritable étude de marché grandeur nature en lançant la DS. Si Sony a su partir à la pêche à un nouveau public avec la marque Playstation, cette fois c'est Nintendo qui lui dame le pion. A la base, la DS conserve l'approche traditionnelle de Nintendo : une fiche technique modeste pour un prix agressif. Mais cette fois, le constructeur joue la carte de l'innovation avec ses deux écrans et sa fonctionnalité tactile.
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L'originalité du concept séduit les joueurs mais, plus important, Nintendo voit avant tout le monde le potentiel caché dans les non-joueurs pour qui les contrôles traditionnels constituent un barrage. En offrant une interface simple et intuitive secondée par des titres pensés pour un large public, Nintendo explore le marché qu'on appelle à présent casual gaming. Du RPG au casse-tête en passant par la plate-forme et les jeux de coaching, la DS dispose d'un catalogue qui séduit tous les publics. Le succès est phénoménal, la console battant régulièrement des records de ventes sur divers territoires. A titre indicatif, en moins de 5 ans, le parc de DS est déjà plus élevé au Japon que celui de la PS2. A l'heure où ces lignes sont écrites, la DS a dépassé les 100 millions d'unités écoulées dans le monde depuis sa sortie.
Assuré du succès de sa nouvelle approche, Nintendo peut ensuite s'attaquer aux consoles de salon.