Avec le projet Dissidia, Square passe aux choses sérieuses en s'attelant à la conception d'un vrai cross-over digne de la série. Comprenez qu'il n'est plus question de mêler les héros de la saga à d'autres personnages venus d'ailleurs, comme on avait pu le voir sur la page précédente. Dissidia ne rassemble donc que les figures les plus emblématiques de Final Fantasy, chaque épisode (du premier au dixième) étant représenté par un héros et un grand vilain qui vont s'affronter dans ce cross-over prestigieux réunissant pas moins de 22 combattants (deux invités surprises venant en effet s'ajouter à la liste).
Réalisé comme un véritable hommage à l'héritage légué par la saga Final Fantasy, Dissidia comporte tout ce qu'il faut pour faire pleurer de bonheur les nostalgiques. L'intégralité des musiques reprend les thèmes les plus marquants de la saga, le mode Inward Chaos proposant même d'écouter les versions rétro originales des musiques tout droit issues des épisodes Famicom et Super Famicom. Les 22 personnages choisis pour représenter dignement la saga prennent vie en 3D, certains pour la première fois, et les cut-scenes, bourrées de références aux dix premiers volets, donnent une idée de ce qu'auraient pu donner des remakes 3D des tout premiers opus. Un rêve qui se concrétise pour les fans, tout comme le fait de pouvoir assister à la rencontre entre des héros qui n'avaient pourtant aucune chance de voir un jour leur destin se croiser, sinon dans un cross-over tel que celui-ci.
D'une richesse insoupçonnée, Dissidia fourmille d'idées nouvelles qui relancent l'intérêt du soft que l'on boude au départ pour ne plus vouloir le lâcher une fois passées les vingt premières heures de jeu. Oui, vous avez bien lu ! La durée de vie de Dissidia est tout simplement énorme, ce qui s'explique par le fait qu'il ne s'agit pas d'un simple jeu de combat. Quels que soient les modes dans lesquels ils évoluent, les personnages gagnent de l'expérience et progressent à mesure que leurs capacités se développent. La gestion de l'inventaire renvoie elle aussi à des notions de RPG, les combats ayant d'ailleurs une dimension tactique qui va de paire avec les phases de déplacement sur la grille des niveaux.
Une profondeur de jeu qui se répercute évidemment sur le déroulement des affrontements, de plus en plus grisants à mesure que les héros développent leurs aptitudes cachées. Les arènes de combat regorgent d'éléments sur lesquels on va pouvoir grimper ou prendre appui, du moins tant qu'ils n'ont pas été pulvérisés par la bataille qui fait rage. Le fait de pouvoir choisir son type de frappe (physique ou de bravoure) est un autre élément clef des duels. Bien que ce soit les attaques physiques qui infligent des dégâts réels aux personnages, leur efficacité sera nulle si vous ne prenez pas la peine d'utiliser d'abord l'autre système d'attaque pour faire monter votre capital de Brave Points. En enchaînant les combos de ce type, vous pourrez alors tenter de provoquer un Break, c'est-à-dire de briser la défense de votre adversaire pour vous assurer une contre-attaque quasiment mortelle. Le système de combat de Dissidia est pour le moins subtil, et cela explique pourquoi les joutes ne durent parfois pas plus de quelques secondes.
Déroutant de prime abord, Dissidia : Final Fantasy est un titre qui se révèle époustouflant et très addictif si l'on prend la peine de s'y investir totalement. Il est attendu pour le 4 septembre 2009 en Europe et compte, avec Crisis Core et Final Fantasy Agito XIII, comme l'une des principales exclusivités de la série sur PSP.
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