Au travers de la chronologie, nous avons pu voir quelle a été l'évolution de la saga Final Fantasy au fil des différents épisodes. De sa naissance jusqu'à aujourd'hui, la série n'a cessé de nous surprendre pour devenir le phénomène numéro un du jeu de rôle sur consoles. Nous allons maintenant insérer dans cette histoire les personnes sans lesquelles rien n'aurait été possible.
Le point de départ
Tout commence lorsqu'une petite entreprise du nom de Square, proche de la faillite, abat sans trop y croire sa toute dernière carte : un jeu intitulé Final Fantasy. A l'origine de ce titre, un certain Hironobu Sakaguchi qui s'est inspiré du premier jeu de rôle japonais ayant connu un réel succès sur la Famicom : Dragon Quest. A ce moment-là, l'équipe en charge du projet n'est guère nombreuse, mais elle compte déjà dans ses rangs trois individus clefs dans le processus de développement de la saga : Hironobu Sakaguchi le créateur, Yoshitaka Amano le designer, et Nobuo Uematsu le compositeur. Même s'il doit évidemment beaucoup à son modèle Dragon Quest, Final Fantasy rencontre un succès immédiat et remet la société sur les rails. Dès lors, les épisodes s'enchaînent et Square entrevoit la possibilité de toucher un public plus large en distribuant sa série en dehors du Japon.
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Vers l'Amérique
Le premier Final Fantasy arrive sur le territoire nord-américain presque trois ans après la sortie de la version originale au Japon, mais alors que la série continue de se développer, les deux autres épisodes Famicom ne sortiront jamais aux Etats-Unis. Les joueurs américains devront attendre la venue de Final Fantasy IV sur la 16 bits de Nintendo pour renouer avec la saga de Square. Un opus qu'ils renommeront d'ailleurs Final Fantasy II, ce qui occasionnera une confusion malheureuse qui se répétera ensuite avec Final Fantasy VI, renommé Final Fantasy III aux US puisque le cinquième volet n'était pas sorti là-bas lui non plus. De l'autre côté de l'Atlantique, seuls quelques joueurs férus d'import en Europe ont eu vent de la série de Square.
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Tournant et évolution
En six épisodes, la saga Final Fantasy a su se faire un nom auprès des joueurs, mais ce n'est qu'à partir du septième volet que le phénomène a commencé à prendre véritablement une ampleur planétaire. D'abord prévu pour sortir sur la nouvelle console 64 bits de Nintendo, Final Fantasy VII se voit finalement développé en exclusivité sur la Playstation de Sony qui a l'avantage d'offrir un format CD très tentant pour Square. Une évolution technique significative qui confère un aspect graphique totalement révolutionnaire au septième volet de la série avec son utilisation de la 3D et ses cinématiques en images de synthèse. Final Fantasy VII est aussi le premier épisode à être distribué en Europe et, en dépit d'une localisation hasardeuse, il marquera sans difficulté toute une génération de joueurs.
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L'évolution se fera de manière moins brutale avec le huitième volet qui sera tout de même le premier à inclure un thème chanté, qui plus est interprété par l'artiste Faye Wong. FFVII et FFVIII se démarquent également au niveau du design suite à l'arrivée d'un certain Tetsuya Nomura à la conception des personnages dont nous reparlerons un peu plus loin. Avec Final Fantasy IX, Square opérera un retour à des thèmes plus fantaisistes et confiera à Yoshitaka Amano le soin d'assurer à nouveau le character design du jeu. Précisons que depuis le sixième volet de la série, c'est Yoshinori Kitase qui se retrouve en charge de la réalisation sur Final Fantasy VII et Final Fantasy VIII, avant de passer producteur sur Final Fantasy X, Final Fantasy X-2 et Final Fantasy XIII.
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Des envies de grandeur
Avec la sortie de Final Fantasy X sur PS2, il devient clair que Square veut aller plus loin en matière de gameplay et de mise en scène. Au risque de briser le rythme encore assez classique du gameplay, l'équipe de développement n'hésite pas à multiplier les scènes narratives à grands renforts de cinématiques (qui sont d'ailleurs pour la première fois doublées). Un choix que les joueurs montreront du doigt, considérant que le développement d'une histoire ne doit en aucun cas se faire au détriment de la liberté du joueur qui doit pouvoir s'en écarter à tout moment s'il le désire. Final Fantasy X n'en reste pas moins un très gros succès et conforte Square dans ses envies de grandeur.
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Alors pourquoi pas tenter l'impensable en produisant un Final Fantasy XI online ? Suprise générale pour les fidèles de la saga qui ne sont, pour la plupart, pas très enclins à franchir le pas du MMORPG, même s'il s'agit du dernier Final Fantasy. Résultat, un titre réussi mais boudé par le public habituel de la série, et surtout une expérience de plus pour Square qui n'a clairement pas l'intention d'en rester là.
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De son côté, Hironobu Sakaguchi n'a plus trop la cote chez Square depuis l'échec de son film Final Fantasy : Les Créatures de l'Esprit qui ne connaît pas le succès escompté malgré sa réalisation bluffante. Ce dernier rompt d'ailleurs définitivement tout lien avec la série en fondant sa propre société Mistwalker, entraînant avec lui Yoshitaka Amano et Nobuo Uematsu.
Après la fusion de Square avec son rival Enix, on ne sait plus du tout à quoi s'attendre. Le passage du onzième volet a laissé son empreinte sur l'épisode suivant qui apporte des changements considérables au niveau du système de jeu et nous ramène dans l'univers d'Ivalice imaginé par Yasumi Matsuno pour Final Fantasy Tactics. C'est d'ailleurs lui qui est en charge du projet, épaulé par Hitoshi Sakimoto à la composition et Akihiko Yoshida au design. Une équipe sur laquelle nous reviendrons plus en détail dans les pages suivantes.
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Depuis l'annonce de Final Fantasy XIII, les projets de Square Enix se multiplient, comme nous l'a montrée la chronologie. Dans les quelques années qui viennent, la saga pourrait bien se développer encore plus rapidement qu'en l'espace de vingt ans !