Savoir repartir à zéro
Ce qui frappe le plus les joueurs non familiarisés avec la série des Final Fantasy c'est que, bien que chaque opus soit numéroté, aucun n'entretient la moindre relation avec un autre. A quelques exceptions près, comme Final Fantasy X et X-2, FFXII et Revenant Wings ou Final Fantasy IV et Les Années Suivantes, un épisode n'est jamais la suite directe d'un autre. Il peut se prendre de manière totalement indépendante, ce qui permet à chacun de découvrir la série dans n'importe quel ordre, sans se sentir obligé de terminer chacun des volets de la saga. Une diversité qui explique justement pourquoi les fans se divisent autant lorsqu'il est question d'élire le meilleur Final Fantasy !
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Des éléments récurrents
Pourtant, cet état de fait n'empêche pas la série de préserver depuis ses débuts une certaine unité. Que ce soit au niveau du gameplay ou des univers imaginés, on trouve toujours quelques éléments récurrents qui semblent immuables et indissociables de la saga.
C'est la cas par exemple de certains personnages secondaires comme Cid (voir la partie qui lui est dédiée) ou le duo formé par Biggs et Wedge. On le sait, en grand fan de Star Wars, Sakaguchi s'est amusé à introduire ces deux personnages en guise de clin d'oeil à l'oeuvre de Lucas. Ils sont, rappelons-le quand même, les pilotes des X-Wing de la première trilogie Star Wars. Les joueurs attentifs les retrouveront ainsi comme soldats de l'empire dans Final Fantasy VI, comme membres du groupe Avalanche dans Final Fantasy VII, comme officiers de Galbadia dans Final Fantasy VIII, ou encore comme joueurs de Blitzball dans Final Fantasy X !
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Sans rentrer dans le détail du système de jeu, on peut souligner que tous les épisodes de Final Fantasy respectent un certain code de gameplay. On retrouve généralement la jauge ATB (Active Time Battle) qui définit l'ordre des tours, ou encore la panoplie de sorts classiques (Esuna, Fira, Firaga...). A ce sujet, il est regrettable que les versions occidentales ne respectent pas cette unité dans les noms des magies, optant chaque fois pour des traductions différentes qui ne font que perturber le joueur. Récurrentes elles aussi, les invocations sont traitées dans la partie suivante. En somme, on peut trouver tout plein d'éléments qui font que même les épisodes les plus éloignés, les plus différents, entretiennent une certaine unité reconnaissable immédiatement par le joueur.
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Quand on évoque les points communs entre les différents volets, on pense également au bestiaire, certains monstres étant intimement liés au nom de Final Fantasy. Bien que leurs noms varient là encore au gré des traductions, on pense forcément aux dangereux Béhémoths, aux Bombos, aux Xylomids (Marlboro) ou aux Flambos (Flan). Si les premiers épisodes Famicom s'inspiraient aussi beaucoup du bestaire de Dungeons & Dragons, les plus récents tendent à faire preuve d'une plus grande originalité, ce qui ne nous empêche pas d'attendre toujours avec une certaine angoisse le combat contre un Zuu ou un Béhémoth !
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Mais toutes les créatures imaginées pour les besoins de la série ne sont pas mauvaises et repoussantes. Final Fantasy peut même se targuer de bénéficier de quelques mascottes particulièrement attachantes. L'honneur revient au chocobo, cette autruche à plumes jaunes dont Yoshitaka Amano, le character designer originel, avait une vision toute particulière. Apparu pour la première fois dans Final Fantasy II en tant que monture pour éviter les rencontres aléatoires, il devient le fidèle compagnon de Bartz dans Final Fantasy V avant d'accepter le rôle de monture de guerre dans l'univers d'Ivalice (Final Fantasy Tactics, Final Fantasy XII). Sa présence est devenue peu à peu réellement indispensable, c'est pourquoi on le retrouve de manière systématique, même dans les dernières productions comme Final Fantasy XIII où il n'est qu'un petit oisillon niché dans la coupe afro de Sazh.
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A noter que, dès Final Fantasy III, il apparaît aussi parmi les chimères que l'on peut invoquer dans le jeu. C'est généralement l'invocation la plus faible, présente surtout pour le fun...
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L'importance du chocobo est telle que Square lui dédie régulièrement des jeux dont il est la vedette. On ne compte plus les épisodes de Chocobo Dungeon, une série de dungeon-RPG récemment découverte chez nous grâce à la version Wii et qui est à Final Fantasy ce que la série des Torneko est à Dragon Quest. On se souvient également des Chocobo Tales (party-game), de Chocobo Racing (kart), de Chocobo Stallion (élevage) ou encore de Chocobo Land, chacun abordant des styles radicalement différents avec plus ou moins de succès.
Précédé d'une courte tête par le chocobo, le mog (appelé moogle aux US et moguri en VO) s'est également octroyé une place de choix dans le coeur des joueurs. Apparu pour la première fois dans Final Fantasy III, il a le mérite de parler même s'il ne sait dire que "kuppo", et on peut même découvrir un village de mogs dans le jeu Secret of Mana. Dans Final Fantasy VI, il a l'insigne honneur de revenir pour la première fois en tant que personnage jouable optionnel. Son design évolue considérablement au fil des épisodes, surtout dans la série des Final Fantasy Crystal Chronicles et des Final Fantasy Tactics, sans oublier sa version "peluche-robot" dans Final Fantasy VII. Mais c'est dans Final Fantasy X que le mog assume malgré lui son rôle de mascotte entre les mains de Lulu, et fait même office de costume navrant pour Yuna dans Final Fantasy X-2.
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Aux mogs et aux chocobos s'ajoutent également quelques ennemis au design adorable malgré leur caractère redoutable. C'est le cas des pampas (cactuars) qui ont une esquive remarquable et qui prennent toujours la fuite, si possible après vous avoir infligé une attaque "1000 épines". Les pampas font d'ailleurs souvent l'objet de quêtes annexes dont certaines font intervenir le gigantesque Senior Pampa ! Enfin, le tomberry mérite lui aussi sa place sur cette page. Cet être encagoulé a beau nous attendre sournoisement dans les grottes les plus sombres pour nous tuer d'un coup de couteau, on ne peut pas dire qu'il fasse peur à qui que ce soit. Il rappelle même assez les jawas de Star Wars et n'en impose plus du tout sans sa capuche
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