Versions existantes
Final Fantasy Crystal Chronicles / GameCube (jap 08/08/2003, US 09/02/2004, EU 12/03/2004)
Un épisode multijoueur
En froid avec Nintendo depuis la sortie de Final Fantasy VII sur la console de Sony, Square attendra jusqu'en 2003 avant de développer un épisode de la série sur une machine appartenant à la firme de Kyoto. C'est finalement la GameCube qui héritera du très mystérieux Final Fantasy Crystal Chronicles (FFCC) qui suscitera beaucoup d'interrogations auprès des joueurs. De toute évidence, ce titre n'aura pas grand-chose à voir avec les principaux volets de la série, Square ayant annoncé d'entrée de jeu la possibilité de jouer en temps réel et en multijoueur.
Exit donc le tour par tour et les scénarios torturés, FFCC s'oriente clairement vers l'action et seule la présence de quelques éléments caractéristiques de l'univers Final Fantasy justifient son appartenance à la série. Les créatures composant le bestiaire ainsi que les différentes magies employées dans le jeu renvoient ainsi directement à la saga de Square. Mais en dehors de ça, tout est à découvrir !
Extrait : Introduction
Extrait : Caravane
Le miasme et les cristaux
Si Crystal Chronicles ne bénéficie pas d'un scénario particulièrement développé, il se déroule tout de même dans un cadre assez singulier qui mérite quelques explications. Ici, toute la surface du monde est enveloppée par le « miasme », une vapeur nocive qui se révèle mortelle pour les êtres vivants et qui ne peut être dissipée qu'à l'aide du pouvoir des cristaux. C'est la raison pour laquelle chaque village est bâti autour de ces précieux cristaux qui repoussent le miasme comme d'impénétrables barrières invisibles. Afin d'éviter que leur pouvoir ne vienne à s'épuiser, les habitants de ce monde s'efforcent de les restaurer régulièrement en allant cherchant la « myrrhe », une sève sécrétée par des arbres sacrés situés dans des contrées hostiles. En dépit du danger, des caravanes partent régulièrement pour accomplir cette mission dans le but de purifier le cristal de leur village et assurer ainsi la survie de leur espèce.
Extrait : Le mur des gobelins
Extrait : Le courant de miasme
Quatre tribus alliées
De la même façon que l'a fait FFTA pour Ivalice, Crystal Chronicles développe un univers et une mythologie bien spécifiques qui seront soigneusement conservés dans les volets ultérieurs. Quatre races d'individus se partagent ce monde fantaisiste dans une parfaite entente. Ce sont les Clavats (équilibrés et résistants), les Lilties (petits mais puissants), les Yukes (doués en matière de magie) et les Selkies (agiles et très rapides). En début de partie, le joueur doit se créer un ou plusieurs personnages appartenant à ces différentes peuplades, l'idéal étant d'en créer deux de chaque tribu pour en tirer le meilleur avantage. Outre le fait de disposer d'une équipe complémentaire lors des parties à plusieurs, cela permet surtout de peupler la ville de départ de toutes les familles liées aux quatre tribus du jeu et d'avoir accès à tous les services qu'ils ont à vous offrir. Selon leur métier, les parents de vos héros pourront ainsi vous aider à forger des armes ou à obtenir de la nourriture plus facilement, ce qui n'est pas du luxe dans cette aventure.
De l'action conviviale... ou pas
Final Fantasy Crystal Chronicles est un jeu qui s'apprécie essentiellement à plusieurs, les parties solos étant particulièrement laborieuses car pas vraiment prévues pour. A deux, on galère pour porter le calice contenant la myrrhe, le mog n'étant plus là pour faire le sale boulot (les personnages perdent de l'énergie dès qu'ils s'éloignent du rayon d'action du calice). A trois, c'est un peu mieux mais on ne peut pas accéder à toutes les magies combinées. A quatre, on s'aperçoit que le jeu est finalement plutôt bien pensé et on commence réellement à l'apprécier. Seul problème, les conditions de jeu à plusieurs joueurs sont pour le moins contraignantes car chacun doit utiliser une GBA en guise de manette et un câble pour relier celle-ci à la GameCube. Un méli-mélo improbable et coûteux qui aura finalement empêché bien des joueurs de profiter du titre en multijoueur.
Un monde qui évolue
L'aventure est agencée d'une façon qui a le mérite d'être originale mais qui se révèle vite redondante. A mesure que les années défilent, le monde change et les courants de miasme se renouvellent. Vous devez donc faire attention à la nature de l'élément qui est conservé dans votre calice de manière à pouvoir traverser ces courants de miasme en utilisant soit le feu, soit la terre, soit l'eau, soit le vent. Chaque année marque un nouveau départ vers des contrées nouvelles abritant d'autres villages et d'autres donjons à explorer, mais l'histoire n'évolue hélas quasiment pas tout au long du jeu.
Extrait : Bases de gameplay
Extrait : Boss Xylomid
Les magilithes
Si l'action en elle-même s'avère assez peu novatrice en termes de gameplay, on trouve néanmoins quelques subtilités intéressantes dans le système utilisé pour faire appel aux magies. Ces dernières sont contenues dans des sphères appelées magilithes et peuvent être lancées à volonté une fois qu'on possède la sphère adéquate. Leur durée d'incantation se traduit par un court laps de temps durant lequel vous devez déplacer le cercle de visée pour désigner votre cible. A plusieurs, tout l'intérêt de ce système est de pouvoir empiler les sorts de chacun pour en déclencher de nouveaux à la puissance décuplée.
On le voit, il y a beaucoup de choses à dire sur Final Fantasy Crystal Chronicles, un épisode sujet à polémique mais dont on n'aurait jamais pensé qu'il allait donner naissance à une branche aussi prolifique aujourd'hui.