Il ne faudrait cependant pas oublier que Football Manager a et a eu d'autres concurrents que Championship Manager (L'Entraîneur en France). On passera rapidement sur différentes licences à la qualité plus qu'aléatoire, comme F.C. Manager, successeurs des Roger Lemerre, les étranges Premier Manager, ou encore les Telefoot Manager dont la mouture 99 avait de solides arguments, mais dont les suites se sont révélées peu convaincantes. Même les Guy Roux Manager ont alterné le bon et le moins bon (voire le mauvais) sans pour autant prétendre à un moment ou un autre au trône. Le jeu de Sports Interactive a donc longtemps été sans concurrent direct, et quand bien même a-t-il rencontré une résistance épisodique en est-il toujours sorti vainqueur. Mais en 2001 surgit un adversaire de taille : LNF Manager 2001, jeu officiel de la FIFA, développé par EA Sports. Un jeu avec des moyens, n'hésitant pas à reprendre les principes mis en place par "Championship Manager", comme la précision de la base de données et le large éventail de possibilités. Un jeu susceptible d'attirer les nouveaux joueurs avec ses licences (là où Sports Interactive peine à inclure des photos des joueurs ou se voit même obligé de changer les noms des joueurs de la sélection allemande, EA Sports peut se targuer d'avoir toutes les licences nécessaires) , une interface plus conviviale, plus accessible, et des simulations de matches dans une 3D honnête.
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La mouture 2002, bien que comportant peu d'innovations, renforce encore plus sa supériorité graphique en disposant désormais d'un rendu pour la 3D plus que correcte et d'une interface toujours aussi attractive, y compris au niveau sonore, point où Sports Interactive fait dans l'austérité. En présentant deux années de suite un jeu de qualité capable d'attirer une partie des joueurs rebutés par le manque de chaleur de L'Entraîneur, LNF Manager s'avère être un adversaire coriace. Constat confirmé l'année suivante, où un changement de nom, pour passer à LFP Manager 2003, s'accompagne d'une véritable claque : plutôt que de développer à part un moteur 3D pour les rendus des matches, EA Sports décide carrément d'utiliser celui de FIFA Football 2002. Si le titre compte parmi ses défauts d'être un peu trop orienté grand public, en ce sens qu'il simplifie les choses à l'extrême, il présente ainsi une véritable alternative. Et l'opus 2004 peaufine encore une fois tout cela, confirmant que la série est plus qu'un outsider. En revanche, LFP Manager 2005 se révèle un peu décevant. Peut-être légèrement impatient de remettre un peu plus en cause la suprématie de L'Entraîneur, les développeurs s'inspirent du sérieux affiché par l'interface du concurrent, la rendant bien moins attractive et intuitive, et se privant ainsi d'un de leurs principaux atouts. La licence d'EA Sports passera tout de même devant le titre d'Eidos... mais derrière celui de Sports Interactive, puisque le divorce a lieu à ce moment là. Et comme décrit plus tôt, les joueurs voient en Football Manager la vraie continuation de la série L'Entraîneur, rendant le titre de Sports Interactive leader sur ce segment.
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S'intercalant donc entre les deux autres titres, LFP Manager 2006 trouve son public en forçant sur ses atouts : la présentation des matches en 3D, un titre graphiquement plus agréable, et un côté plus spectaculaire que réaliste. LFP Manager 2007 en fait de même : destiné à ceux qui n'arrivent pas à prendre leur pied avec Football Manager, il se pose plus en alternative qu'en concurrent direct. De telle sorte que, malgré un moteur 3D vieillissant, LFP Manager 08 cherche à enfoncer le clou, notamment en tapant là où ça fait mal : le jeu propose plus de nouveautés de contenu que ses concurrents. Ne serait-ce que parce qu'il s'oriente plus vers les joueurs préférant le côté paillettes que le côté tacticien du métier d'entraîneur, se présentant finalement comme un complément aux jeux FIFA. Là où L'Entraîneur 2009 semble bien parti pour entamer une renaissance, là où Football Manager 2009 se remet en cause, LFP Manager 09 persiste et signe : plus accessible, plus joli, moins difficile, plus consensuel, il est le plus gros concurrent de Sports Interactive. En soi, il s'agit là d'une belle performance, tant les jeux s'étant cassé les dents sur la suprématie de Football Manager sont nombreux.
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