Supports concernés: Arcade / PS2

Issu d'une borne d'arcade, Resident Evil Survivor 2 : Code Veronica ne tarde pas à arriver à son tour sur PS2 en 2001. Dommage que le jeu soit totalement raté et représente encore aujourd'hui ce qui s'est fait de pire en matière de Resident Evil. Reprenant le principe du précédent Survivor, on y évolue à nouveau en vue subjective, nos déplacements étant également très limités. On y retrouve Claire et Steve, le choix du personnage se faisant en début de partie. Et nous voilà partis pour une poignée de chapitres essayant tant bien que mal de couvrir l'épisode possédant un des meilleurs scénarios de la saga. Cherchez l'erreur. De plus, alors qu'à la base les niveaux se terminent vite, les développeurs n'ont rien trouvé de mieux que de nous pousser à finir le jeu encore plus rapidement. Comment cela ? Tout simplement en utilisant un compte à rebours qui, une fois arrivé à terme, voit l'arrivée du Nemesis. En gros, si vous ne voulez pas combattre cette machine à tuer, une seule solution : se dépêcher. Et croyez-moi, vu le niveau qualitatif de l'œuvre, vous serez heureux d'en finir en moins d'une heure.

Si les screens parleront pour moi, disons que Resident Evil Survivor 2 pèche à tous les niveaux. Moche comme un pou, aussi maniable qu'un camion de 10 tonnes, le titre accumule les bourdes les unes après les autres. Ainsi, la jouabilité catastrophique mélange déplacements monstrueusement lents et absence de viseur, le truc consistant ici à aligner un ennemi entre vos deux flingues pour le toucher automatiquement. Bon ok, ceci vaut surtout pour le jeu au pad mais n'allez pas croire que l'utilisation du G-con 2 règle tous les problèmes comme par magie. On peut toutefois utiliser le retournement à 180° et il est aussi possible d'utiliser certains éléments du décor (comme des bidons explosifs) pour faire un peu le ménage.

Dans tout ça, ce segment nous offre tout de même un second challenge en plus du mode Arcade. Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, le Dungeon Mode est aussi inutile que l'aventure principale. M'enfin, si vous êtes du genre sadique, vous pourrez toujours arpenter des niveaux plutôt vastes mais toujours aussi ternes, pauvres et limités que ceux du mode Arcade. L'idée sera ici de faire un gros carton en utilisant toutes nos armes (pistolet, fusil d'assaut, Magnum, lance-grenades) pour arriver jusqu'au boss du niveau afin de lui en faire baver. Que dire si ce n'est que le tout n'a absolument aucun intérêt d'un point de vue ludique.

Ironiquement, on se rend compte que le mode bonus de Veronica, également en vue subjective, était de bien meilleure facture que ce succédané de Resident qui fut simplement développé puis porté sur consoles pour essayer de renflouer les caisses de Capcom. Triste constat mes bons amis.