Support concerné : PSone
Traînant une réputation peu enviable, la série des Gun Survivor aura attendu trois épisodes pour nous offrir quelque chose de potable. Le premier opus, Resident Evil : Survivor, sort en 2000 sur PSone. Le principe ? Eh bien, il s'agit d'un jeu de tir en vue subjective, sorte de mixe entre un FPS lambda et un Time Crisis dans le sens où on ne voit pas l'arme à l'écran. Le reste renvoie aux autres Resident Evil avec quelques clés à trouver et un bon paquet d'ennemis à plomber.
L'histoire, qui se situe sur l'île de Sheena, met en scène un mystérieux jeune homme amnésique désireux de découvrir qui il est. Ca tombe bien puisqu'on ne tardera pas à savoir qu'il se nomme Vincent (enfin, c'est du moins ce qu'il croit) et qu'il est chercheur à Umbrella Corporation. Malgré une mise en scène moins poussée que celle d'un Resident de base (ici pas de cinématique en CG et pas de longs dialogues), l'histoire se laisse suivre surtout qu'au fur et à mesure de notre avancée, il semble que nous soyons au centre d'une affaire régie par la traîtrise. Pire, les documents qui nous tombent sous la main font état d'un Vincent tyrannique, véritable salopard en blouse blanche. Bref, il faudra attendre la fin de l'aventure, s'étalant sur 5, 6 heures de jeu, pour connaître le fin mot de l'histoire.
Si le synopsis dispose de quelques éléments intéressants, il en est tout autre de la technicité du jeu. Moche, lent et surtout peu précis, Resident Evil Survivor se montre lénifiant du début à la fin. L'action s'avère le plus souvent diluée et les quelques gunfights manquent cruellement d'intérêt. Les développeurs ont également repris l'idée du T-103 apparaissant à plusieurs reprises mais même ce chasseur impitoyable n'arrive pas à faire monter la pression. Bref, on récolte plusieurs armes (flingue, fusil à pompe...) qu'on peut garder sur soi, on aligne nos cibles, on poursuit notre route et on arrive prestement à la conclusion de ce chapitre pour le moins dispensable. Malheureusement, le pire reste à venir.