Débutant à la toute fin du précédent film, Resident Evil : Apocalypse, écrit par Paul W. S. Anderson et réalisé par Alexander Witt, se montre plus dynamique mais toujours aussi frileux lorsqu'il s'agit de sang frais. Pour autant, ce deuxième film se laisse voir surtout si vous vous amusez à découvrir tous les hommages aux jeux.
Pour la petite histoire, c'est à travers la recherche de la fille d'un scientifique d'Umbrella perdue dans Raccoon City qu'on découvre une galerie de personnages issus en grande partie de Resident Evil 3 Nemesis. On retrouve donc en plus d'Alice, fidèle au poste et boostée au Virus T lui octroyant d'étonnantes capacités, Jill Valentine, Carlos Oliviera et son pote Nikolai (campé par l'acteur principal de Postal) ou bien encore le Nemesis. De plus, on remarquera que le scientifique évoqué plus haut est un certain Ashford, ceci tenant plus du clin d'oeil à Resident Evil Code Veronica qu'autre chose. Et justement, en parlant de ça, il est étonnant de voir que le réalisateur puise directement à la source en récitant plusieurs cinématiques de différents Resident. Ainsi, comme vous pouvez le voir ci-dessous, on retrouve quasiment au plan près, la fin des cinématiques d'intro de Resident 3 et de Code Veronica. Plutôt sympathique pour le fan d'autant qu'à côté de ça, les séquences de bravoure ne manquent pas. Pour autant, l'aspect un peu "too much" de certaines d'entre-elles peuvent prêter à sourire.
En effet, difficile de ne pas pouffer en voyant Alice dévaler à toute vitesse la façade d'un immeuble avant de tataner de pauvre types en contrebas. De plus, le côté bien "kitchoune" d'un Nemesis plutôt ressemblant mais aux semelles compensées dénote clairement d'un manque de jugement en termes de SFX. Toutefois, si l'affrontement final entre Alice et le monstre est des plus risibles (tout en étant filmé de manière épileptique façon Michael Bay), d'autres moments (dont un quelque peu inspiré du premier Terminator) pourront exciter votre curiosité. A ce titre, le passage dans l'église investie par quatre Lickers s'avère plutôt démonstratif.
Plus fidèle que le précédent volet, Resident Evil Apocalypse n'en reste pas moins un produit formaté, assez quelconque. Dommage qu'une fois de plus, le film n'ait pas été au bout de ses idées en s'affranchissant de cette énervante étiquette "Tout public". Et ce n'est pas l'intégration d'un side-kick énervant au possible censé apporter une touche d'humour qui me fera dire le contraire. Pire, on sent bien que certaines séquences auraient pu être diablement réussies, à l'image de celle se déroulant dans une école où un personnage se fait dévorer, hors cadre, par une meute d'enfants morts-vivants. Mais que voulez-vous, le gore n'était pas aussi vendeur à l'époque qu'aujourd'hui. Tout en allant plus loin que son aîné et en se terminant par la destruction de Raccoon, ici aussi filmée sur le modèle de la fin de Resident Evil 3, Resident Evil Apocalypse ouvrira la voie à un troisième épisode ne faisant absolument plus cas de l'histoire et de l'ambiance de la série.