Supports concernés : Xbox 360 / PS3 / PC
Marchant dans les traces de Resident Evil 4, Resident Evil 5 est le premier épisode new-gen de la saga. Profitant des capacités graphiques de la 360 et de la PS3, le soft est d'une beauté graphique à couper le souffle. De plus, les développeurs ont inclus quelques petites nouveautés comme un type de déplacement gérant les deux sticks afin d'avancer et de straffer en même temps. Malheureusement, le tout n'est pas vraiment probant d'autant qu'il n'est toujours pas possible de tirer en marchant ! Le vieux roublard rompu à la jouabilité d'antan pourra toutefois revenir à la maniabilité de base... Qui est malheureusement aussi lourde que celle de ses aînés. On se demande d'ailleurs comment Capcom fait son compte pour nous proposer des déplacements aussi poussifs, 12 ans après le début de la saga. Le constat est d'autant plus évocateur que Dead Space, la première incursion d'EA dans le milieu du survival-horror, s'avère beaucoup plus réussie de ce point de vue notamment.
Etrange également que les développeurs aient ressorti de la naphtaline une variante du Partner System de Resident Evil 0. Si le tout semble un peu plus évolué et surtout moins lourdingue, on se rend compte de quelques oublis plutôt énervants. Par exemple, s'il est possible de s'échanger des munitions, il n'est en revanche pas permis de choisir le nombre de balles qu'on va prendre ou donner, à l'inverse de ce que proposait Resident Evil Zero. A ce sujet, on se rend compte que le nombre de munitions est bien plus faible que dans les précédents épisodes. Bizarre car si cela accentue le stress, il y a un léger paradoxe entre le nombre conséquent d'ennemis à l'écran et la quantité de balles qu'on trouve, du moins en Normal. Finalement, on trouve bien plus d'objets de valeur, qu'on pourra revendre entre deux missions, mais toute cette manne ne nous sert pas vraiment vu qu'on peut trouver gratuitement la plupart des armes qu'on peut acheter dans le jeu à proprement dit.
Pour revenir au Partner System, signalons les actions contextuelles pour aider son partenaire à franchir des obstacles ou pour appeler dame Sheva afin qu'elle nous donne un coup de main. Nous verrons donc dans la version finale ce que donne le tout même si au demeurant, on déplore à nouveau de ne pas se retrouver seul face au danger. Si de prime abord, le scénario ne semble pas très évolué, on retiendra tout de même des trailers diffusés la présence de Wesker, plus classe que jamais, et le spectre menaçant d'Umbrella malgré la dissolution de la société qui se voit ici voler la vedette par une nouvelle multinationale du nom de Tricell. Cependant, gardons-nous bien de commenter l'aspect scénaristique afin d'en savoir plus. Pourtant, il est difficile de ne pas noter de très (trop) nombreuses similitudes avec Resident Evil 4. Beaucoup de scènes semblent être de gros duplicata de séquences du précédent volet, certains environnements de RE 5 renvoient à ceux de RE 4 (le temple souterrain, la mine, le village...) et on frémit déjà à l'idée de se retrouver devant un clone du hit de Mikami, dénué de toute originalité. Sur ce point, on pourra même avancer que quelques reprises s'avèrent moins réussies que leurs modèles à l'image du combat terriblement figé contre El Gigante.
A contrario, difficile de ne pas être excité à l'idée d'affronter des centaines d'ennemis à la fois ou des boss qui atteignent des tailles de plus en plus impressionnantes. Pour l'heure, bien malin celui qui saurait être catégorique à propos de RE 5. Certains passages sont réussis (l'affrontement final du deuxième chapitre), d'autres un peu moins (les séquences où juché dans une Jeep, on doit parcourir la savane en éliminant des quantités de motards), certains pas du tout (le passage dans la mine). On avance avec plaisir tout en secouant souvent la tête devant le manque d'originalité, on espère que Mikami reviendra vite pour nous pondre un autre épisode et dans la seconde qui suit, on jubile grâce à une séquence utilisant à merveille ce que peut nous offrir un cadre comme l'Afrique. N'oublions pas non plus que cet épisode propose du multijoueur (en mode splitté, LAN ou online), ce qui s'avère être un des gros plus de cet opus malgré la sensation d'assurance dont je parlais plus haut. Bref, au pire, nous aurons droit à un bon jeu, au mieux, un digne successeur de Resident Evil 4. Rendez-vous le 13 mars pour savoir de quoi il en retourne.
Note 1 : Ces impressions ont été rédigées après avoir intégralement parcouru les trois premiers chapitres du titre.
Note 2 : Les visuels de cette page viennent de chez l'éditeur et de la démo jouable puisque Capcom nous a fixé un embargo (respecté ou non selon le degré de professionnalisme de certains) sur les screens issus de la version Preview reçue.