A l'inverse de nombreuses autres séries de Capcom, Resident Evil est une des rares sagas de la firme à s'être vraiment remise en question afin de perdurer. Paradoxalement, ce changement, initié avec Resident Evil : Code Veronica puis consommé grâce à Resident Evil 4, n'aura pas été du goût de tout le monde. Réaction compréhensible mais finalement injuste dans le sens où il était évident que Resident Evil devait muter pour s'adapter à son environnement. Nonobstant, on peut craindre désormais que les fils légitimes de Resident Evil 4 ne soient que de pâles copies de leur aîné en maximisant l'aspect "rentre-dedans" sous couvert d'une débauche d'effets visuels au détriment de l'ambiance, de l'originalité ou, dans une moindre mesure, du scénario. Pour l'heure, nous ne pouvons qu'émettre des suppositions mais on espère de toute notre âme que le sixième volet prendra un tournant plus surprenant afin de raviver la flamme du joueur désireux d'être à nouveau surpris. En tant que vétéran du genre, Resident Evil ne doit pas, ne peut pas, se reposer sur ses lauriers, surtout lorsqu'on sait avec quel panache Dead Space s'est imposé en un seul épisode comme un des meilleurs produits du genre, à l'image d'un certain Resident Evil en 1996. Toutefois, la décision de Capcom d'affiner la mythologie de la série via d'autres médias (comics, films, romans...) dénote clairement d'une volonté d'aller de l'avant tout en capitalisant sur un nom, ça va de soi. Rendez-vous dans dix ans pour dresser un nouveau bilan.