C'est devenu une habitude, une logique implacable. FIFA et PES sont encore aujourd'hui les deux seules licences qui possèdent à la fois un passé glorieux et un avenir assuré par les publics qu'elles ont conquis. Totalement intouchables, ces deux simulations footballistiques sont à l'heure actuelle des choix qui s'imposent aux yeux de n'importe quel aficionado du genre. Leur potentiel, leur aura et leur personnalité éclipsent l'intégralité de leurs concurrents, sans exception.
FIFA 08 > PS3 / Xbox 360 / Wii / PC / PS2
La fin d'année 2007 a marqué un tournant dans l'évolution de cette série aujourd'hui revenue au top. Conforté par des utilisateurs satisfaits par le peu d'efforts concédés pendant quelques années, EA a été désavoué par les plus fidèles joueurs de FIFA avec l'opus 07. De ce fait et profitant par la même occasion de la puissance des consoles nouvelle génération, les équipes de développement ont mis le coup de collier nécessaire pour redonner ses lettres de noblesse à la série. A découlé de ce changement de mentalité une vraie simulation offrant un réalisme de jeu et un contrôle du ballon enfin indépendant des acteurs. Une physique largement améliorée a ainsi permis au titre d'entrer dans une toute autre dimension et de se défaire d'une image arcade et répétitive qui lui collait au cuir depuis quelques années. En dehors des supports PS3 et Xbox 360, les prestations du jeu d'EA connaissent des fortunes diverses sur les autres machines. Dépassé sur PC, FIFA 08 s'en tire avec les honneurs sur Wii, via un concept grand public semi-automatisant les commandes, devenues pour le coup familiales.
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Pro Evolution Soccer 2008 > PS3 / Xbox 360 / Wii / Wii / PC / PS2
Parallèlement, Pro Evolution Soccer offre un jeu étonnamment plus arcade et grand public, aux antipodes de ce qu'était sa philosophie il y a encore peu de temps. Le passage à la nouvelle génération de machines se fait dans la douleur, aussi bien techniquement qu'en termes de gameplay. Pourtant, PES 2008 demeure un très bon jeu de foot, souvent même plus amusant à plusieurs qu'un FIFA 08. Shingo "Seabass" Takatsuka, créateur de la série PES, l'avoue lui-même, le PES d'aujourd'hui ne correspond pas à ses souhaits, ses aspirations et à la ligne directrice de la série qui a su conquérir le coeur et les doigts d'innombrables amateurs de foot virtuel. Cette année, cette saison pourrait-on dire, PES observe une phase de transition. Ce qui ne signifie pas que nous aurons droit à un PES plus arcade encore à la fin de l'année. Simplement que les équipes de développement de Konami ont sans doute manqué de temps et de moyens pour adapter leur franchise au profil des nouveaux supports que sont la Xbox 360, la Wii et la PS3. Est né de cette réflexion un PES techniquement en retard, au rythme exagérément soutenu et ponctué par des cagades de gardiens, peu inspirés. Toutefois, et comme nous le mentionnions dans un dossier comparant les deux leaders du marché, Pro Evolution Soccer a pour lui des qualités indéniables comme ses nombreuses possibilités tactiques, la modélisation des visages des joueurs ou encore son mode d'édition, très complet. Son public a pu hésiter, voire même faire le choix de zapper l'opus 2008 pour céder au chant des sirènes "fifaesques". Mais au final, PES a le mérite de posséder une vraie identité qui fait de lui la seule "simulation-arcade" du marché. Même sur Wii, un support assez capricieux, PES rend une copie assez propre en dépit d'avancer un profil apparemment destiné ni aux joueurs occasionnels, ni aux hard-core gamers. De meilleurs promesses que celles tenues par FIFA 08 sur Wii.
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