En 2005, Konami nous gratifie d'un nouvel épisode de Metal Gear. Profitant du suffixe "Acid", le titre joue toujours la carte de l'infiltration mais cette fois au sens propre comme au sens figuré. En effet, cet opus repose sur un concept totalement original, du moins pour la série, puisque chaque action de Snake se fait en utilisant diverses cartes. Ainsi, on dénombre plus de 200 cartes qu'il faudra mettre à profit pour se déplacer, tirer, se déguiser, etc. Si de prime abord, on pourra trouver tout ceci étrange, d'autant que chaque mission se déroule dans un environnement clos synonyme d'une belle 3D, on trouve rapidement ses marques et après quelques missions il sera même possible de diriger un second personnage, la belle Teliko, ceci ajoutant encore à l'aspect stratégique. Pour autant, tout n'est pas rose, le système de jeu étant parfois très lourd à gérer avec ses missions redondantes et longuettes (rappelez-vous de celle nous demandant de retrouver Flemming !), ses problèmes de caméra sans parler de l'IA des ennemis aussi moyenne que celle de ses prédécesseurs. Pour la petite histoire, le synopsis de Metal Gear Acid débute dans le ciel des Etats Unis en 2016. Un avion, le vol 326, vient d'être piraté par un assaillant inconnu qui a injecté du Bromide (un gaz mortel en très grande quantité) dans le système de ventilation. Parmi les 517 passagers à bord de l'avion, 326 ont été paralysés par le gaz et il se pourrait que parmi les victimes, se trouve le Senateur Hach, candidat aux prochaines élections présidentielles. Une fois pris connaissance des faits, le jeu nous envoie en République de Moloni, sur l'île de Lobito située en Afrique du Sud. On y découvre des laboratoires et usines gardés par un mystérieux groupe militaire puissamment armé. Retour sur le vol 326. Le pirate de l'air pose enfin ses conditions : l'acquisition de Pythagore, un projet de recherche qui semble avoir vu le jour sur l'île de Lobito. Le gouvernement de Moloni refusant d'aider les Etats-Unis, la CIA commandite une opération d'investigation et envoie un de leurs agents sur place. Son nom de code : Solid Snake. Bref, si vous désirez avoir un aperçu global de la mythologie de Metal Gear, Metal Gear Acid est un jeu à essayer, seul ou à deux vu que le titre propose des combats contre un adversaire grâce au Wi-Fi. Finalement, le plus difficile sera de se faire au gameplay, particulier et maladroit sur bien des points mais loin d'être dénué d'intérêt.
Il n'aura pas fallu bien longtemps aux équipes de Konami pour nous pondre un second épisode de Metal Gear Acid. Toujours dirigé par Shinta Nojiri, Metal Gear Acid 2 sort en Europe le 18 mai 2006 et reprend le principe de cartes initié dans le précédent volet. L'histoire fait à nouveau intervenir Snake qui sera cette fois accompagné d'une naïade du nom de Venus. Tout commence alors que notre baroudeur légendaire s'infiltre à l'intérieur de SaintLogique Inc (SL), une armurerie située sur une île isolée d'Amérique du Nord. Une mission de routine en quelque sorte sauf qu'au moment où Snake pensait avoir atteint son objectif, une alarme retentit et les forces spéciales de SL se mettent sur le pied de guerre pour affronter l'armée. De plus, comme un malheur n'arrivant jamais seul, un Metal Gear fait son entrée pour compliquer encore un peu plus la situation. Moins cornélienne que celle du précédent opus, mais faisant intervenir de nombreux personnages inédits, l'histoire de ce segment n'en reste pas moins intéressante même si le principal intérêt du jeu se situe ailleurs, dans le gameplay pour être exact. On commence par les cartes dont le nombre est bien plus important. Si on nous parle de 500 cartes inédites, on en retrouve tout de même quelques-unes de MGA. Le design se pare d'un cell-shading fort avenant, embellissant de bien belle manière l'aspect graphique. Pour le reste, on citera quelques points de jouabilité améliorés même si dans l'ensemble les problèmes de visibilité et d'IA sont encore au programme. L'autre petite originalité vient du fait qu'il est possible d'utiliser le Solid Eye (oui, oui, le gadget d'Old Snake dans Metal Gear Solid 4) offert avec le jeu. Il s'agit simplement de lunettes 3D en carton utilisables pour visionner des cinématiques en trois dimensions ou pour profiter d'une profondeur accentuée durant le jeu. Si l'idée avait déjà été mise en exergue dans Sly 3 sur PS2, ceci est totalement inédit sur PSP, du moins à ma connaissance. Malheureusement, dans un cas comme dans l'autre, on délaisse rapidement cette option tant l'effet est peu convaincant. Sachez tout de même qu'une liaison Metal Gear Solid 3 Subsistence/Metal Gear Acid 2 permet de transférer des photos 3D du premier vers le deuxième. En conclusion, MGA 2 est beaucoup plus complet que son aîné et grâce à pas mal de nouvelles idées (dont un mode Arène pour affronter les boss de MGA) auquel s'ajoute le retour des affrontements Wi-Fi, il réussit à tirer son épingle du jeu.
Note :
Metal Gear Acid et Metal Gear Acid 2 se passent dans des univers parallèles à la série Metal Gear Solid et ne peuvent donc pas directement s'inscrire dans la continuité chronologique de celle-ci.