On a déjà tant dit sur Metal Gear Solid qu'il est difficile de conclure ce dossier. Je pourrais aussi bien accumuler des lignes de superlatifs ou récapituler une dernière fois ce que la série a apporté au genre action/infiltration mais ce serait minimiser l'impact de cette saga dans notre univers vidéoludique. Si Hideo Kojima et les talentueux développeurs de Konami ont poussé chaque support ayant accueilli un épisode de la série dans leurs derniers retranchements, ils ont surtout réussi à ce que la fusion entre le jeu vidéo et le cinéma soit totale afin que chacun y trouve son compte. Il est certain que leur vision n'est pas forcément compatible avec celle de certains joueurs qui ne trouveront ici qu'interaction limitée, engoncée entre des cinématiques prenant parfois trop d'importance. Cependant, il faut tout de même admettre que là où de très nombreux jeux ont manqué le coche en essayant de raconter des histoires, ambitieuses ou matures à travers des réalisations poussives, Metal Gear Solid s'est toujours montré très convaincant sur ce point. Impressionnante, rythmée, fluide, la mise en scène de Kojima a ce quelque chose d'extraordinaire en celà qu'elle a réussi à découvrir la formule secrète synonyme d'équilibre entre grand spectacle et synopsis fictionnel, empruntant parfois à la réalité quand il s'agit de dénoncer le nucléaire ou les dérives de la génétique. D'autres trouveront tout ceci légèrement pompeux ou hors propos mais n'oublions pas qu'au delà des messages délivrés, chaque segment de Metal Gear Solid a permis au jeu vidéo d'en ressortir grandi. Finalement, n'est-ce pas là l'essentiel ?