A pas de loup
Bien plus centré sur la jouabilité que son aîné, Metal Gear Solid 3 est sans doute l'épisode le plus complet de ce point de vue-là. Avant toute chose, il faut savoir que le gameplay est directement influencé par son background. Par exemple, il ne sera plus question de gadgets high-tech, même si pour l'époque certains objets restent avancés d'un point de vue technologique. Cependant, vous devrez vous faire au nouveau type de radar bien moins précis que ceux de MGS et MGS 2 ou plus encore au système de camouflage. Celui-ci permet de se fondre dans les environnements afin de passer inaperçu aux yeux des gardes. Vous devrez alors constamment changer de costume et de peinture faciale pour augmenter le taux d'invisibilité et ainsi prendre vos ennemis par surprise. Pas toujours très pratique dans son utilisation, ce système a au moins le mérite d'apporter pas mal de fun à l'aventure tout en se voulant en adéquation avec les environnements plus ouverts, plus naturels de Snake Eater.
Ce côté aéré de MGS 3 passe aussi par un aspect "survie" nous demandant de chasser ou de ramasser des aliments afin de remonter notre niveau d'endurance. Original d'autant qu'avec nos proies, on pourra également tendre des pièges à nos adversaires. Par exemple, comme il est possible d'utiliser plusieurs méthodes pour battre les membres de l'unité Cobra, vous pourrez empoisonner le dénommé Fear en lui lançant des grenouilles empoisonnées. Délicieux, enfin, si je puis dire. Revenons au gameplay de cet opus avec un autre élément très important : les blessures à traiter. En effet, en fonction des chutes ou des balles prises, Snake sera plus ou moins mal en point. Vous devrez alors vérifier de quoi il en retourne à l'aide d'une sorte de radiographie de son corps où chaque lésion sera indiquée : fracture, saignement, épaule démise, etc. Pour réparer tous ces bobos, il conviendra d'utiliser tout un équipement médical constitué de bandages, seringues, fil chirurgical. Une idée très originale elle aussi qui ajoute encore un peu à l'aspect singulier de ce segment. L'aspect infiltration, lui, n'est pas délaissé même si on ne note pas énormément d'innovations. Elles sont tout de même bien là et permettent de tirer tout en se suspendant à une branche, de récolter des infos après avoir agrippé un garde ou d'utiliser davantage de mouvements CQC.
Tout comme Sons of Liberty, Metal Gear Solid 3 sortira dans une version bien plus complète en 2005. Sous-titrée Subsistence, cette mouture est un véritable cadeau de la part de Konami. Constituée de trois disques, elle offre une quantité astronomique de bonus. Sur le premier disque, Subsistence, on trouve l'aventure originale avec quelques cinématiques légèrement refaites, des camouflages plus nombreux et une nouvelle vue nous permettant de placer la caméra derrière Snake. Ca n'a l'air de rien mais grâce à elle, on redécouvre complètement le jeu dans le sens où il n'est plus besoin de se fier au radar vu qu'on peut enfin savoir ce qui se passe devant nous. Une première dans MGS, qui arrive très tardivement mais qu'on saluera malgré tout.
Sur le second DVD, Persistence, on a droit à tout ce qui touche au mode online. De plus, on y trouve les modes Serpent contre singes (dans lequel on doit chasser les macaques de Ape Escape) et Duel. C'est aussi sur ce disque que se trouvent plus d'une quinzaine de vidéos parodiques et franchement hilarantes (mention spéciale pour Metal Gear Sigint et Metal Gear Raiden : Snake Eraser) et les deux premiers Metal Gear sortis sur MSX. A ce sujet, remercions Konami pour avoir pensé à inclure un nouveau mode de difficulté et la possibilité de sauvegarder où bon nous semble.
Enfin sur le dernier disque, Existence, on trouve en plus d'un trailer de Metal Gear Solid 4 : Guns Of The Patriots, un montage de plus de trois heures des cinématiques et de quelques séquences de jeu de MGS 3 réalisées par Hideo Kojima. Inutile de dire qu'à l'image de Substance et The Document of Metal Gear Solid 2, Metal Gear Solid 3 Subsistence est un jeu que tout fan se doit de posséder.