Réalisée par le prestigieux studio Madhouse (Ninja Scroll, X, Black Lagoon, Claymore et j'en passe), la série de Devil May Cry jouit d'un superbe character design et d'une animation sans faille. Seulement voilà, ce sont à-peu-près les seules véritables qualités de l'oeuvre, courte au demeurant puisqu'elle ne compte que 12 épisodes. Ce format ne permettant pas vraiment d'approfondir les personnages, et a fortiori de développer une histoire, les scénaristes ont opté pour des looners, épisodes se suffisant à eux-mêmes. Ainsi, si on excepte les trois derniers formant un arc, les neuf premiers s'apparentent quelque peu à des épisodes d'une anthologie avec une histoire bien différente à chaque fois. Si je vous renvoie à la page suivante pour savoir de quoi il en retourne, sachez que vous aurez droit à une histoire de motard fantôme, un homme jaloux du charisme de Dante qui décide de le suivre une journée, à une partie de poker endiablée (sans mauvais jeu de mots), etc. Bien que l'anime se laisse suivre, on en vient presque à se dire qu'il s'adresse davantage aux profanes qu'aux fans purs et durs de la série de Capcom. La faute à un manque d'action flagrant (et aux chorégraphies stylisées mais trop courtes et parfois peu lisibles), un Dante effacé (amateur de pizzas -merci DMC3- et de glaces à la fraise nous dit-on) ou la présence d'une jeune demoiselle injectant une certaine dose d'humour mais n'ayant finalement rien à voir avec l'univers de DMC. On se rattrapera comme on peut avec Trish et Lady qui s'offrent une place de choix dans le show. Difficile donc d'émettre un avis catégorique d'autant que la fluidité de l'animation flatte la rétine. Il ne tiendra qu'à vous de vous faire votre propre opinion en jetant un oeil aux quelques extraits disponibles sur le site officiel de Madhouse mais sachez d'ores et déjà que Dybex a acquis les droits de l'anime en France sans toutefois avoir révélé la date de sortie du premier DVD.