Capcom nous ayant envoyé un récapitulatif d'éléments, à ne pas divulguer, à ne pas dévoiler et auxquelles il ne faut même pas penser des fois que, s'étalant jusqu'à fin février, je serai le plus bref possible, ceci m'évitant également d'être redondant avec mon futur test qui devrait arriver la semaine prochaine. Comme vous l'avez sans doute compris en regardant les trois Gaming Live que nous avons dédiés à cet épisode, le jeu profite pleinement des capacités des New-gen. Beau à pleurer (forcément), délivrant quelques-uns des décors les plus incroyables qu'on ait vu jusqu'à présent sur Xbox 360 et PS3, Devil May Cry 4 ne fait aucune concession graphique, à l'exception d'ombres proprement hideuses. Le level-design appuyé par une technique irréprochable se perd parfois dans des environnements éclectiques qui n'ont aucun rapport entre eux mais étonnamment là où cette absence de cohérence choquait dans Devil May Cry 2, elle éblouit dans ce quatrième segment. En parallèle de l'aspect technique, cet opus montre aussi la volonté de Capcom de s'ouvrir au grand public. Plus abordable, jouable et fun, DMC 4 procure une fulgurante sensation de puissance. Les coups portés font mal, les combos sortent comme par magie et la jouabilité est plus accessible que jamais.
Enfin, le découpage du jeu est intelligent à plus d'un titre en scindant en deux l'aventure qui nous permet alors de jouer avec Nero puis Dante. De fait, si les développeurs nous refont pour la énième fois le coup du retour en arrière en nous faisant traverser les mêmes décors ayant subi divers changements, la pilule passe mieux que précédemment. En effet, le style de Dante n'est point l'exacte réplique de celui de Nero, et offre des sensations différentes. Tous aussi nerveux et visuels, les combats avec l'un ou l'autre personnage donnent au jeu un vrai cachet qui n'aura pourtant pas réussi à éviter tous les soucis de caméra ou bien un scénario décevant, engoncé entre la bluette insipide et l'histoire du méchant qui voulait devenir encore plus méchant en s'accaparant de grands pouvoirs. Cependant, la galerie de NPC plus étoffée et un bestiaire quasi irréprochable, aussi bien pour les boss ou ennemis communs, nous font oublier ces carences narratives. Bref, Devil May Cry n'aura jamais été aussi plaisant, pour le joueur et pour les spectateurs, et tout en réussissant à surpasser ses aînés sur tous les points, préfigure sans doute un prochain épisode cataclysmique qui, pourquoi pas, pourrait s'attarder sur les mésaventures d'un certain Sparda...